Le grand départ

Voilà il fallait bien que ça se termine un jour, tout séjour à une fin. Visiter ce pays était une expérience enrichissante sans aucun doute. Montréal, Quèbec, Baie St-Paul, Trois-Rivières,… la poutine, les queues de castor, les saucisses du marché Jean Talon. Et oui c’est une page qui se tourne, ça passe toujours plus vite que ça devrait mais bon ainsi va la vie. Le retour en France était inéluctable, retour à Lomme, retour avec la famille, retour avec les tartes au maroilles et beffroi.
Et oui le jour est arrivé mes parents doivent rentrer au bercail.

Deux semaines se sont passées, où j’ai dû jouer le guide, le cuistot, le chauffeur, le maître d’hôte,…
Deux semaines à faire le professeur de photo pour ma mère, à supporter les ronflements de mon père, à écouter leur morale et leur encouragements.
Deux semaines à vivre à 3 l’un sur l’autre dans un 3 1/2, puis dans un chalet pas tellement plus grand
Deux semaines à profiter de revoir mes parents que je n’ai pas vu depuis 5 mois.
Deux semaines où j’ai pu profiter pour partir quelques jours à l’extérieur de Montréal et voir davantage le Nord.
Deux semaines où j’ai vu des baleines, des phoques, un renard, des rapaces, …
Deux semaines où j’ai gravi des montagnes, suivi le cours du St-Laurent, plongé mon regard dans des lacs.
Deux semaines remplies des couleurs de l’automne, des couleurs de multiples fleurs, des couleurs de peintures
Deux semaines qui m’ont permis de retrouver ma mère et mon père.

Durant leur séjour, j’ai pris plaisir à leur faire découvrir mon pays de substitution, ma ville, mon quartier, ses habitants, ses lieux, sa culture.
J’ai pris plaisir à les retrouver et avoir pu partager ces moments avec eux.

Mais y a pas à dire, la famille on les aime mieux quand ils sont loin de chez nous. lol
Je vais enfin pouvoir m’étaler dans mon lit, me balader nu dans mon appart si cela me chante, veiller sur mon ordi jusqu’à pas d’heure, avoir de la place dans ma cuisine pour faire mes plats, ne pas devoir baisser la cuvette des toilettes,…
Une chose est sûr en 5 mois, j’ai évolué. J’ai pris mon indépendance et cela change beaucoup de choses.

Je terminerai donc par une dernière chose, une touche sentimentale.

Vive l’indépendance!

Mais surtout vive les parents que vous êtes, car sans vous, je ne serai pas où je suis.
Vous avez dû supporter mon caractère, mes colères, mes bêtises.
Avez êté témoins de mes échecs et de mes réussites.
J’ai toujours des rêves plein la tête, mais vous ne m’avez jamais bridé.
Quand j’ai voulu faire de la photo, vous m’avez soutenu.
Quand j’ai voulu partir à l’étranger, vous m’avez soutenu.
Quand j’ai voulu une soirée raclette au four au chalet, vous m’avez soutenu.

C’est par votre soutien, que j’ai gagné ma force de caractère.
Et c’est pour votre soutien et tout ce que vous avez fait pour moi.
Que je vous remercie et vous aime.  voilà je l’ai dit

Un grand merci.

Ps: La prochaine fois que tu viens m’man, si c’est pour pleurer en partant, je ne t’invite plus.

12octobe01

12octobe02

Le Vieux-Port

Avec mes parents, j’ai déjà fait le tour de pas mal d’endroits de Montréal, mais il me restait encore une chose à leur faire découvrir, le Vieux-Port.
C’est la dernière sortie, car ils partent demain, donc nous partons pour la journée. Nous descendons par la rue Gaspé, afin d’éviter la circulation de St-Denis. Nous arrivons à la gare de bus, du coup, nous sommes obligés de prendre tout de même St-Denis pour traverser le chemin de fer. Suite à ça, nous voilà arrivés au quartier du Plateau, je prends donc quelques routes secondaires, pour montrer d’autres maisons pleines de couleurs typiques du quartier.
Après quelques temps, nous revenons sur St-Denis, car nous approchons du Square St-Louis, soit disant l’un des plus beaux squares de la ville, avec sa grande fontaine et son square où l’on peut siroter un jus de fruits à l’ombre des arbres.
Nous dépassons Sherbrooke, et arrivons sur Ste-Catherine, où je montre rapidement l’université québecoise de Montréal, l’UQUAM. Puis nous arrivons, au dessus de l’autoroute, à notre gauche l’ancienne gare, à droite le palais des congrès, et en face de nous le Vieux-Port.

Nous passons dans quelques rues, puis débouchons sur les quais, de là nous allons, vers le phare, pour manger face au St-Laurent. Le vent souffle et la température est fraîche, l’automne va rapidement céder sa place à l’hiver. Après avoir mangé notre lunch, les parents vont voir le phare, quant a moi, je reste sur le banc, allongé, pour soulager mon dos qui me relance.
Les parents sont de retour, nous pouvons continuer notre balade, enfin si j’arrive à me réchauffer bien sûr, car à être resté ainsi sur le banc, je suis gelé. Nous longeons donc le fleuve pour passer, dans le square Bonsecours, où le bassin a été vidé, afin d’être nettoyé, pour en faire une patinoire pour l’hiver.
Puis, nous allons au musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, pour voir une exposition sur les corsaires, mais étant donné le froid dehors, les gens ont du se donner le mot et une queue trop longue pour nous est dans l’attente de ticket. Nous abandonnons donc cette idée, et continuons notre périple dans les multiples petites rues de la vieille ville. Chemin faisant, nous arrivons au pied de la Basilique Notre-Dame, avec son armée de calèches prêtes à faire découvrir les histoires des vieilles pierres de la ville aux touristes.

Nous marchons dans la rue Notre-Dame, pour arriver devant l’hôtel de ville, en dépassant le tribunal et la cour d’appel de Montréal. L’hôtel de ville est en rénovation, des bâches essaient tant bien que mal à donner une idée de l’allure du bâtiment, sans ces échafaudages, mais c’est peine perdue. De là, nous sommes sur la Place Jacques-Cartier, où l’on peut se faire griffonner le portrait pour quelques pièces.
J’ai fait goûter la traditionnelle poutine, aux parents, mais il y a encore un mets que je n’ai pas eu l’occasion de leur faire découvrir, la queue de castor, une pâtisserie avec une pâte comme les gaufres liégeoise,  recouverte de chocolat, sirop d’érable, de cannelle, selon les goûts.

Nous voila bien rassasiés avec notre gâterie, nous quittons donc le Vieux-Port, par le bd St-Laurent, et nous voilà dans le quartier Chinois, orné de ses deux portes imposantes à l’entrée Nord et Sud du quartier.
Notre corps sonne le signal d’alarme, nous avons marché bien assez pour la journée, direction le métro Berri-Uquam, pour un peu de repos.
Enfin cela dépend pour qui, car une fois à l’appart, je dois m’avancer dans mon blog et préparer la tarte aux poireaux pour ce soir. C’était si facile chez maman et papa. lol

Le Jardin Botanique

Mes parents sont mordus de jardinages, et même si je ne connais pas tous les noms sur le bout des doigts comme eux, je ne suis pas insensible au charme de Dame Nature.
Nous allons au jardin botanique de Montréal, en cette belle journée ensoleillée, ce jardin est l’un des plus grands jardins au monde. aussi bien par sa taille ( 73 hectares), que par la diversité de sa collection ( environ 22000 espèces). Le jardins est découpé en plusieurs jardin à thèmes, et il dispose aussi d’un énorme complexe de 10 serres.

Vu la distance, j’épargne une route à pied, étant donné que le jardin fera déjà une bonne marche, nous prenons donc le métro jusqu’à la station Pie IX. De cette station nous sommes au pied du stade olympique de Montréal, avec sa tour panoramique, qui est la tour la plus penchée au monde. Le jardin se trouve juste à côté sur le bord de Sherbrooke, à côté du Parc Maisonneuve, qui est un des grands parcs de la ville.
Après une queue interminable, que mes parents m’ont lâchement laissé faire tout seul, je détiens les billets, nous permettant de rentrer.

Le jardin est ouvert toute l’année, permettant ainsi aux visiteurs de voir une évolution dans la floraison et le décor du parc. Nous sommes dans la période, où le Jardin Chinois est orné de lampions chinois, et Halloween approchant une exposition de citrouilles se passe aussi dans les serres, mais une chose à la fois, revenons déjà à l’entrée ça sera déjà ça.
Le parc commence donc par la roseraie, vu la saison, nombreuses roses sont déjà coupées, mais ils restent tout de même de beaux spécimens.
Des roses ça sent bon, c’est beau, mais bon je ne distingue à peine les sortes différentes. Pour moi, je me contente de voir une rose blanche, ou une rose rose,… Je ne m’arrête pas à savoir si c’est une Cardinal de Richelieu ou bien une Ingrid Bergmann.

Je passe donc au jardin suivant, le Jardin de Chine, pour y parvenir, nous devons traversée une porte de type chinois, avec deux gardiens, des lions, l’un femelle avec le lionceau sous sa patte et l’autre le mâle s’appuyant sur une boule, symbole de prospérité. Ce jardin s’appelle , le Jardin du Lac. Un jardin chinois, est un lieu de contrôle et d’harmonie, propre à la culture du yin et du yang.

En rentrant, un bassin rempli de lotus, se traverse par un pont, menant au jardin du printemps, celui-ci est le domaine où nous retrouvons les penjings, ces arbres miniatures que les Japonais, appellent bonsaïs. La collection comprend des arbres de plus de 60 ans. L’art des penjings contrairement aux bonsaïs, ne représente pas juste un arbre, ou une forêt en pot, mais il est la représentation d’un paysage. La découpe des feuillages formant bien souvent des nuages, les penjings sont même parfois insérés dans des reproductions de paysage miniature, formant alors un véritable décor naturel, où la roche et l’arbre se fondent à merveille.
Sortant du jardin du printemps, nous arrivons au bassin principal, qui est habillé des nombreux lampions chinois, le pavillon principal, le pavillon de l’amitié, au centre du parc, fait hommage à l’architecture de l’époque Ming, qui se veut être construit par des poutres et des colonnes s’emboîtant juste par des tenons et des mortaises, aucun clou, ou élément métalliques n’est utilisé.
Le bassin est dominé par « le pavillon où se figent les nuages empourprés », c’est une tour de 14m où l’on trouve des instruments chinois, pour y accéder nous passons à côté d’une reconstitution de cascade et d’une montagne qui soutient le pavillon, c’est deux éléments sont importants dans les jardins chinois, la montagne pour la culture chinoise est un lieu magique et surnaturel, elle est comme un pilier supportant le ciel. Puis nous redescendons vers « le pavillon de la douceur infinie » qui se veut être un kiosque pour se reposer au bord de l’eau.
Ce jardin est vraiment dépaysant, avec la mélodie du erhu, violon traditionnel chinois, nous sommes vraiment embarqués dans le voyage.

Nous continuons ce voyage en traversant la Mer du Japon, et nous voici dans le Jardin Japon. Le Japon se fait par la traversée du pavillon japonais, qui représente l’idéal artistique de la culture japonaise, le Shibui : la beauté simple et raffinée. Il ressemble aux maisons traditionnelles du Japon. Dans la cour, une exposition de bonsaïs, avec une collection époustouflante, on trouve des érables, des saules pleureurs, des camélias, qinkgo biloba,… le tout en miniature, car cultivés, dans des pots. Un arbre prend de l’ampleur si ses racines peuvent s’étendre, la superficie du branchage d’un arbre est proportionnelle à la superficie de ses racines. En le confinant dans un pot, l’arbre peut donc rester de petite taille.

Le reste du pavillon est composé d’un jardin zen, d’un salon de thé, et d’une salle d’exposition sur la laque, cette laque utilisée pour donner sensation de pureté aux ustensiles asiatiques.
Un jardin japonais se veut être un lieu de méditation, chaque fleur, arbres et pierre sont donc pensés et disposés pour procurer une meilleure sérénité d’esprit. La reproduction de chute d’eau et de bassin reflètent la volonté de vouloir reproduire la nature. Des carpes font aussi leur danse silence dans le bassin, permettant de se détendre en contemplant leur chorégraphie.

Nous voilà plus zen, maintenant et prêts à voyager cette fois ci en forêt dans le jardin des sous bois, qui reproduit ici la végétation que l’on peut retrouver en bordures de forêts.
Depuis le début, nous apercevons aussi des tas de photographes, accompagnés de plus ou moins belles plantes. Les filles posent, ainsi pour cette horde de photographes, cela doit être une école vu le nombre de guss appareillés. En tout cas, pour ma part, je préfère m’évader en continuant à photographier, non pas ces belles plantes, faisant des manières pour paraître charmantes, mais plutôt toutes ces fleurs, que le soleil s’amuse à éclairer, de manière à voir à travers leurs robes légères.

Nous traversons cette étendue d’arbres pour arriver à la maison de l’arbre, ce pavillon, est un centre, éducatif sur les arbres, les espèces, leurs croissances, leurs utilisations,… et sert aussi de point d’observation sur l’étang, à ses côtés, où canards, hérons, et autres volatiles se rassemblent.

Nous redescendons vers les autres jardins à thèmes, mais pour cela nous passons par l’arboretum, où se trouve, toutes sortes de types d’arbres, pins, érables, chênes,… chacun regroupé par même type pour montrer les différentes espèces d’une même famille.
Des tas d’écureuils prennent ce territoire comme terrain de jeux, quand soudain, un autre visiteur s’insère dans le décor. Les oreilles pointues dressées, le museau taché de blanc à l’affût, la queue rousse se mouvant tranquillement, prêt à bondir sur sa proie, ça y est il s’élance sur un écureuil, qui heureusement pour lui arrive dans un arbre avant. Mais il en faut plus pour décourager notre visiteur. Le renard, se dirige vers une autre proie, quand à moi, je me mets à sa poursuite pour le photographier, d’ailleurs, je ne suis pas le seul.
Après un moment, le renard, a chopé un écureuil, portant fièrement son festin à l’écart de nos regards, il le pose à terre quand l’écureuil dans un sursaut de survive, se réveille et tente de fuir, mais le renard reprend le dessus, le spectacle se reproduit plusieurs fois, jusqu’à  ce qu’une dame, décide de s’avancer pour faire peur au renard, ola ma dame tu vas trop loin. Un homme la rappelle et lui dit de ne pas intervenir, en effet, c’est la nature, nous n’avons pas à intervenir. Sous cette révélation, nous continuâmes donc notre chemin, qui nous amène dans le jardin des premières nations.

Ici, place aux cultures naturelles du pays, à la venue des premiers colons, nous voyons donc les plantes de tabac et les 3 plantes sœurs, le maïs, les haricots et les courges … que les indiens cultivaient. Un pavillon montre aussi le travail de tissage que savaient faire le peuple indien avec des lamelles de bois.

Nous avons déjà bien marché et la fatigue se fait sentir, heureusement nous avons bientôt fini. Nous faisons donc le jardin voisin, qui est le jardin alpin, regroupant, toutes les végétations fragiles des montagnes, ce type de jardin que nous connaissons bien, car nous en voyons lors de nos visites dans les Alpes ou les Pyrénées.  En revoyant des edelweiss cela me rappelle certaines randonnées dans les alpes, où nous cherchions désespérément car elles sont très rare.
La visite se termine par le jardin des nouveautés, et un jardin montrant, les plantes médicinales, les plantes vénéneuses, … nous faisons un tour rapide mais la plupart sont des plantes déjà présentent dans le reste du parc, nous sortons donc.

Mais la visite ne s’arrête pas là, il reste encore les serres. Le Jardin a 10 serres, serre chacune de climat différent. Pour commencer nous rentrons dans la serre tropicale humide, pour suivre, il y a la serre des arbres tropicaux avec des arbres comme les bananiers, les poivriers, les cafetiers, …, puis nous continuons sur une serre remplie d’orchidées, 1500 espèces de ces fleurs à la variété et à la beauté fascinante, pour finir l’aile droite, nous passons dans la serre à fougères, c’est plantes qui sont le vestige de l’ère préhistorique. Nous repartons de l’autre côté et là dans la serre centrale, il a des espèces de plantes carnivores,  puis la serre suivante renferme des bégonias, après ça c’est la serre aride qui nous dévoile une collection de cactus, la prochaine est une serre constituée comme les jardins de types hispaniques, avec des plantes grasses et encore des cactus, nous rentrons ensuite dans le jardin céleste qui regroupe encore une collection de penjins, puis pour conclure, la grande serre d’exposition, constituée d’un décor fait de fleurs en tout genres, mais pour cette fois ci, la serre sert de lieu d’expo aux nombreuses citrouilles décorées par les enfants des écoles du coin, du coup la serre est remplie de familles venues voir la création du petit génie, donc nous ne sommes pas rentrés.
Voilà nous avons fini la visite. Il ne reste plus qu’à faire une pause pipi et nous repartons au métro, en se disant que Dame Nature est une femme de goût.

Je présente mes excuses aux personnes auraient voulu plus de détails sur les noms des espèces du jardin, mais vu le nombre, je ne me suis pas amusé à énumérer le type de chaque  fleur visible dans chaque jardin. Pour me racheter, je joins donc quelques fleurs ci-dessous et la totalité des fleurs que j’ai photographiées sera visible dans la rubrique « Flower power »

Au plaisir.

Le Stade Olympique

Le Stade Olympique

Rose

10octobe16

10octobe13

Pavillon Chinois

10octobe15

10octobe14

Jardins Japonais

Jardins Japonais

10octobe11

10octobe10

10octobe09

Canard en plongée

Canard en plongée

Renard et sa proie

Renard et sa proie

10octobe06

10octobe05

10octobe04

10octobe03

10octobe02

un cardinal

10octobe01

La ville souterraine

Depuis hier, je suis de retour à Montréal, et les parents sont encore là pendant 4 jours, je remets donc mon uniforme de guide et c’est parti pour continuer à faire découvrir ma ville de substitution. Au programme de la visite, le Centre-Ville et la ville souterraine.

Dès le matin, je ne perds pas de temps, je vais devoir me mettre à rechercher du boulot, prochainement donc je pars imprimer des C.V au Centre Social.En rentrant tout le monde est prêt, nous partons donc à pied de chez moi, comme à l’accoutumé, pour pouvoir faire découvrir le maximum de choses au lieu d’être enfermé dans le Métro.

Je prends donc la direction, du quartier Outremont, avec ses belles bâtisses, et ses squares pleins de charme. J’ai déjà décris ce quartier plusieurs fois dans mon blog, donc pour ne pas être redondant, car je repasse dans les rues que je connais déjà, je vous épargne l’énumération de tous les noms des rues et des parcs.
Le quartier est vraiment différent du reste de la ville, étant donné que c’est le quartier des bourgeois qui ont fait la fortune de Montréal. Mes parents sont sous le charme des demeures, de leurs vitraux, de leurs perrons,… Quant a moi, je tombe sous le charme d’une Triumph.

Pour sortir du quartier et nous rendre au Centre, nous passons par le Mont-Royal. Puis après quelques rues, nous voilà sur Sherbrooke, le Centre-Ville commence, et les buildings se dressent devant nous. La mère prend des photos en se tordant le cou, alors que je les dirige vers la rue Ste-Catherine pour être devant la Cathédrale. Cette Cathédrale se trouve au milieu des buildings, nous descendons dans la ville souterraine ici, s’appelant ici la promenade de la cathédrale.
La ville souterraine ou Réso, est constituée de 30km de galeries souterraines, elle relie de l’intérieur plusieurs complexes commerciaux, des universités, des hôtels, des résidences,… La ville intérieure comprend 35% des magasins du Centre-Ville, ce complexe est le plus grand complexe souterrain au monde. Il permet aux Montréalais de s’abriter des intempéries de l’hiver et de permettre de faire ces emplettes.
La promenade de la cathédrale a été construite sous la cathédrale, durant sa construction, la cathédrale à était maintenue par des piliers, permettant de construire le complexe en son sous-sol. Ce chantier est un véritable exploit technique, car les piliers devaient retenir les 8200 tonnes de la cathédrale.

Très vite, mon père est mal à l’aise par la chaleur qui règne ici, en effet le chauffage est à fond et vu qu’il pleut la foule se masse ici, rajoutant de la chaleur au lieu. Nous ressortons du côté de Ville-Marie là où je travaillais au début de mon séjour. En sortant nous sommes face à la Cathédrale Maire Reine du Monde, une autre cathédrale de la ville, que j’ai déjà photographié maintes fois, de par sa beauté architecturale, cette cathédrale a été inspirée par la Basilique Saint Pierre de Rome.
Après une visite de ce bâtiment, je me dirige vers le centre touristique voisin pour prendre des infos, en prévision à d’autres vadrouilles dans le pays.
Le Centre-ville, ne plait pas vraiment à mes parents, je fais le tour de tous les buildings, mais ils trouvent ça trop massif.
Mon père me demande alors où il pourrait trouver un magasin de guitare ou de bottes. Je me souviens d’une adresse sur St-Laurent, nous voilà partis à traverser Ste Catherine pour y parvenir. Sur la route, nous passons devant la nouvelle place des Arts de la ville, que personnellement ne trouve pas à la hauteur de tout le tapage qui a été fait dessus, puis devant le musée d’art contemporain.
Nous y voila, Indiana, un magasin spécialisé en bottes et vêtements de type western, ma mère et moi attendons dehors, mais le temps devient long surtout que nos jambes sont fatiguées de toute cette route. Après bien 20 minutes passées, mon père sort, en faisant l’éloge du magasin et du choix de bottes qui si trouvent, nous faisons la sourde oreille à son petit jeu, sinon nous devrons faire demi-tour et  il repartira avec une paire de bottes sous le bras. Le métro est juste à côté, nous le prenons et retournons paisiblement à mon appart.

La Triumph

La Triumph

09octobe04

09octobe03

Rue Ste Catherine

Rue Ste Catherine

09octobe01

Back to the home

Et voilà, le séjour dans le Nord se termine, déjà 7 jours que nous sommes là, à profiter de la montagne, du St Laurent, des couleurs d’automne et de la pluie.
Nous quittons donc le Carouge et Janine, la proprio que nous n’avons jamais vu du séjour, juste les grincements de son plancher et de fauteuil à bascule nous indiquaient sa présence, d’ailleurs à 5h du matin, je me serai bien privé de savoir qu’elle était là quand les grincements me réveillaient.

Le soleil est de sortie et un beau bleu colore le ciel. Il fallait attendre que l’on parte pour apercevoir l’autre rive du St-Laurent. Nous partons pour la 138, mais je m’arrête au belvédère avant Baie St-Paul, de là nous voyons un bateau échoué sur la plage à côté du quai. Je me remets tout de suite au volant pour voir ça de plus près. Nous arrivons au quai et traversons le boisé, pour arriver sur la plage et distinguer le bateau. Ce bateau est en fait, une goélette, abandonné sur la plage, depuis le déclin de l’utilisation de ces bateaux, comme moyen de transport. Je profite donc de cette Accalmie pour faire des photos avant de reprendre la route.

Après ça nous prenons donc la route 138 en direction de Québec, mais ayant le temps, je décide de profiter encore du paysage en quittant ce gros axe pour prendre la 360 pour visiter l’arrière pays. La route est plus étroite et l’allure est plus modérée, me permettant de pouvoir mieux m’attarder sur le décor. Cette région est vraiment belle.
Nous voilà arrivés à Ste-Anne de Beaupré, là la 360 devient la route de la Nouvelle France, nous passons donc au milieu des patelins, entre maisons typiques et arbres de couleurs éclatantes. Chemin faisant nous arrivons à la chute de Montmorency, rappelez vous j’en avais déjà parlé à l’aller, cette chute de 83m de haut. Je n’ai écouté que mon sens du devoir, pour aller faire des photos afin de vous partager cette chute. Je descends donc les marches qui mènent à une plateforme au pied de la chute, je m’arrête avant car mon appareil, ne supporte pas autant l’eau que moi.  J’étais déjà descendu tout en bas en colo, et une fois en bas, la force de la chute est tellement forte que le souffle est coupé, on a du mal a prendre sa respiration à cause de la pression.
Les parents, eux sont restés en haut, ne voulant pas descendre les marches, ils n’ont pas encore digéré les journées de Québec et des Gorges.
Ayant un bon point de vue nous mangeâmes ici avant de reprendre la route.

Nous voilà à Québec, ayant trainé ce matin, je décide de prendre l’autoroute jusque Trois-Rivières, pour profiter tranquillement du chemin du Roy. Mais malheureusement, je me trompe de voie, et me trouve à devoir traverser le Centre-ville. Après un petit bout, nous retrouvons l’entrée de l’autoroute, la 40 est indiquée, je m’engage donc dans la voie, quand ma mère crie  » Montréal c’est là bas, à gauche ». Je donne donc un coup de volant pour changer de voie, tout en ayant fait mes contrôles dans les rétros, en bon conducteur que je suis, et nous voilà sur l’autoroute. Nous traversons un pont, pour passer le St-Laurent, fleuve que nous n’avons aucune raison de traverser, c’est alors que nous nous apercevons que nous sommes sur l’autre rive du St-Laurent et que ce n’est pas la 40, que nous avons pris, mais la 20.
Bon nous disons donc au revoir au chemin du Roy, mais ce n’est pas grave, je change de plan, en me disant que ça  n’est pas plus mal, car nous arrivons par Montréal par le Pont Jacques-Cartier et ainsi je pourrais montrer le Parc Jean Drapeau.
Le problème avec les autoroutes au Canada, c’est que c’est toujours tout droit, il n’y a que deux voies, avec une grande bordure d’herbe séparant les deux voies inverses de circulation et sur le côté des forêts bouchant la vue. Donc on a l’impression de prendre un couloir, rajouté à ça une voiture automatique, où il n’a rien à faire et une limitation de vitesse à 100km et vous aurez pour résultat, un David, qui s’ennuie assez vite de rouler ici et qui veut sortir de cette autoroute.
Je me rappelle avoir vu sur la carte que de ce côté, il existe la route des pionniers, en me disant que ça doit être similaire au chemin du Roy, je demande à mon père, de voir où je peux sortir pour rejoindre cette route. Il ne trouve rien. Je continue donc, mais je commence vraiment à être de mauvais poil, à devoir rester sur cette autoroute et demande à mon père de trouver une autre route plus petite menant à Montréal.
Pour finir, après quelques échauffourées avec mon co-pilote, nous sortons de l’autoroute, pour prendre la 132, la route des pionniers.
Dès la sortie, je fais un arrêt pour souffler un peu, car je suis à cran.

Quelques kilomètres plus tard, nous voilà sur la 132, pour finir c’est une voie double comme l’autoroute à 90km, wahoo super, nous traversons même pendant un moment l’autoroute 30. Nous arrivons à hauteur de Trois-Rivières, la fin est proche, nous sommes sortis de la 20, il restait 109km et ça fait déjà 2h que nous roulons sur la 132. Enfin la route devient plus agréable, nous passons des villages,la campagne, la voie devient simple, mais depuis le temps que nous sommes dessus, nous ne voyons pas le St-Laurent. La route commence seulement à longer le fleuve à Sole-Tracy. Cela tombe bien car nous y arrivons, c’est alors qu’un sympathique panneau orange, nous indique que la 132 est barrée pour cause de travaux, frustré comme jamais, il ne m’en faut pas plus pour prendre la décision de ne plus penser à cette foutue route et rejoindre l’autoroute pour rentrer au plus vite. La 30 est proche de nous heureusement, une fois dessus, je m’aperçois qu’il reste tout de même encore 62km. En résumé, je me suis pris le chou avec mon père, n’ai rien vu à part des champs, pendant bien 2-3h, à traverser des patelins où il n’y avait rien d’intéressant à prendre en photo, pour me retrouver seulement à 40km de moins que quand je suis sorti de l’autoroute. Je n’ai pas regardé mon horoscope, mais ça ne devait pas être triste aujourd’hui pour les lions.

Enfin, Montréal est visible, je n’ai jamais autant aspiré revoir les bouchons annonçant l’entrée au Centre-Ville. Pour finir, c’était une bonne chose cette route, la pilule de devoir rentrer en ville, après toute cette nature, passe plus facilement. Nous traversons le Pont Jacques-Cartier, pour descendre ensuite sur L’ile St-Hélène pour faire découvrir le Parc Jean Drapeau à mes parents.
Mais pour commencer, je profite d’avoir une voiture pour me rendre sur le circuit de F1, de l’ile Notre-Dame, histoire de me la péter un peu. Bon la limitation de vitesse est à 30km, pour finir j’allais plus vite quand je suis venu en vélo. Mais bon c’est quand même l’fun, je pourrais maintenant indiquer dans mon C.V que j’ai déjà conduit sur un circuit de F1.
Je retourne sur l’autre île pour me garer, mais je ne sais plus trop où je peux me garer au juste, je dépose donc les parents à côté de la Biosphère, en leur disant que je fais le tour de l’ile pour me garer et que l’on se rejoint là bas. Quelle sottise ai-je fait là encore, pourquoi ai-je dit cela à deux personnes qui n’ont pas le sens de l’orientation. Je me gare donc de l’autre côté, et attends, 10 minutes passent, puis 15, je me décide d’aller voir à la Biosphère, personne, je vois ensuite, la piscine, les toilettes, le métro, puis reviens à l’embarcadère, où j’avais dit d’aller. Personne, je remonte donc vers le long du Fleuve, puis je reviens à l’embarcadère, je fais une fois, puis deux, et trois fois un aller-retour, et enfin, je vois au loin, mes parents qui discutent avec un gars qui fait des photos.  J’essayais de rester zen, mais je ne peux pas m’empêcher de critiquer leurs logiques. Ne me voyant pas ils étaient retournés ou je les avais déposé, bref passons.
Nous admirons le coucher de soleil, sur la ville, puis nous traversons le pont pour arriver dans la ville. L’essence est déjà au plus bas, c’est fou, j’ai fait un plein hier, et ce tank a déjà tout bu. Devant rendre la voiture avec le plein, je décide donc de faire le plein ce soir pas loin de chez- moi, ça m’évitera de courir à une station demain. Une station moins cher, parfait, je m’installe, les pompes marchent à cartes, je met donc la mienne, ça ne marche pas, il faut donc, que j’aille demander au pompiste de basculer la pompe en manuel pour me servir, il le fait. Je m’aperçois que je suis du mauvais côté et que le tuyau est trop court pour faire le tour, je fais donc une manœuvre pour faire demi-tour, mais le temps que j’arrive à circuler avec le monde qui se trouve ici, on me prend ma pompe. Pas grave, on garde son calme et j’en prends une autre, cette fois la pompes, ne répond pas. Tabarnak, je vais rentrer à pied si ça continue, je me mets donc à une autre, et retourne voir le gars, qui me dit avec le sourire  » à bin vous êtes encore là ? », le regard plein de haine, je lui donne donc de l’argent en disant que je prends pour 60$, le réservoir étant vide ça devrait pas être de trop.
La voiture dans le bon sens, la pompe marchant, je peux enfin mettre de l’essence. Voilà la voiture pleine.
Il ne me reste plus qu’a remonter le bd St-Laurent, et nous voilà à l’appart. Première chose, que je fais, c’est de me prendre une bonne bière fraîche, pour relâcher cette tension.

Le soir, je ne fais pas long feu, et je tombe comme une masse, fatigué par cette journée belle en émotions  :/

Vue du belvedere de Baie-St-Paul

Vue du belvedere de Baie-St-Paul

08octobe13

08octobe11

La goélette : L'Accalmie

La goélette : L'Accalmie

08octobe12

08octobe04

Route de la Nouvelle France

Route de la Nouvelle France

Chute de Montmorency

Chute de Montmorency

08octobe08

Québec

Québec

Circuit Gilles Villeneuve

Circuit Gilles Villeneuve

08octobe06

Montréal

Montréal

A nous deux, Moby-Dick!!!

Aujourd’hui, départ vers St-Siméon, pour aller voir les baleines, il pleut mais ce n’est pas grave les baleines sortent qu’en même et nous nous sommes habitués vu la semaine de chien qu’on a eu.
St-Siméon, la capitale de la baleine, selon les brochures touristiques, de là nous devons prendre le bateau pour aller à l’embouchure du St-Laurent et de l’océan. La ville est à peu de chose près à 80km de Baie St-Paul, nous prenons donc la route du fleuve, pour y arriver, comme à l’accoutumée le temps nous empêche de voir loin, nous distinguons donc à peine le St-Laurent. Après avoir traversé La Malbaie, ville balnéaire fréquentée par les bourgeois, profitant du golf, du casino, … Nous arrivons enfin à St-Siméon. Direction les quais, où une baleine à bosse nous accueille sortant sa tête de l’eau. Bon la baleine en question est juste, un panneau d’annonce publicitaire, mais bon on verra peut-être la vrai aussi.

Nous nous dirigeons à l’accueil, et là, on nous annonce qu’il n’y a plus de bateaux, qui partent de St-Siméon. Il faut aller plus loin, à la Baie St-Catherine. Heureusement que nous sommes partis tôt, car il reste 37km à faire pour y aller et la croisière débute dans 1h30. Vite Turbo, j’enfile mes gants de pilote et me dirige donc vers St-Catherine.
En tout cas, pour une capitale de la baleine, St-Siméon est bien maligne maintenant que les bateaux, partent de plus loin.

Baie Ste-Catherine, nous sommes aux aguets pour trouver l’accueil pour les places de la croisière, voilà « les croisière Dufour », c’est pour nous. Bonjour, trois billets. Place dans le mini-bus qui nous amène au quai, et nous attendons patiemment que le bateau arrive, il y a déjà du monde qui attend, un groupe de touristes français est là, tabarnak ils sont partout ces ostie de français. Ce groupe fait le tour du Canada Est, en 1 semaine, Chute du Niagara, Montréal, Québec, les Baleines,… une visite à la chinoise.

Le bateau arrive, le Famille Dufour, un monocoque pouvant accueillir 85 passagers, salon privé, bar, musée à bord, boutique, la grande classe.
Vu le temps, le bateau n’est pas fort plein, malgré la pluie, je me dirige de suite vers l’avant du bateau, en compagnie de mon très cher poncho. Le vent me frappe le visage, la pluie me mouille les os, mais je reste là à l’affût de la petite baleine qui voudra montrer le bout de sa queue. Nous allons vers l’océan, mais rien ne s’offre à notre regard, seul des phoques et des dauphins blancs se montrent. Puis soudain, la  guide, crie  » à 14h une baleine ». Cela tombe mal, il n’est que midi, il faut attendre encore deux heures pour voir cette foutue baleine. Mais non, voyons à 14h, on est sur un bateau ici, donc on s’oriente en disant les heures, en face, c’est midi, à gauche 9h, droite 15h, … Donc nous voyons notre première baleine à midi en regardant à 14h, c’est clair, non?

Notre première baleine est un rorqual commun, la deuxième plus grosse baleine après la baleine bleue. Elle peut mesurer jusqu’à 23m et peser 60 tonnes. Les baleines se distinguent facilement par le jet qu’elles propulsent en revenant à la surface, le jet du rorqual commun peut aller jusqu’à 6m de haut. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser ce n’est pas de l’eau qu’elles rejettent, mais c’est juste la condensation entre la chaleur de leur corps et la température de l’eau. Une fois que l’on observe le jet, la baleine fait 3-4 prises d’air avant de replonger pour une quinzaine de minutes. Je prends donc mon appareil, en voyant le jet et me dépêche avant qu’elle ne replonge, mais la pluie tombe bien, je dois alors nettoyer sans cesse mon objectif des gouttes qui restent dessus.

Nous sommes deux bateaux, à tourner dans le périmètre, plus un gros bateau de croisière. C’est la seule baleine que l’on voit pour l’instant. Au loin, un zodiac de croisière pour baleines cherche d’autres spécimens, une baleine sort juste devant eux, le capitaine remet donc en marche les moteurs pour s’approcher de cette nouvelle baleine. C’est toujours le même type de baleine, mais nous prenons plaisir à scruter les émersions de cette dernière. Je tiens à préciser pour que vous ne soyez pas déçus des photos, les baleines sortent rarement entièrement de l’eau comme on peut voir dans des documentaires animaliers, la plupart du temps, on ne voit que le bout de leur dos ou se situe leur aileron. Seul les baleines bleues et les baleines à bosses sortent leur queue pour replonger.

Plus tard, nous voyons des souffles plus petits mais plus nombreux, ceux sont des petits rorquals, eux peuvent mesurer jusqu’à 10m et peser 10 tonnes. Le terme rorqual est similaire au terme baleine, quand je parle de rorqual bleu ou de baleine bleue, je parle de la même espèce.
Les baleines sont nombreuse dans ce coin, car le golfe du St-Laurent est un milieu marin riche, le courant, la marée et le relief sous-marin, engendrent des concentrations phénoménales de poissons et de plancton. Des nuages de plancton s’étendent parfois sur des kilomètres. Formant un véritable buffet pour les baleines. C’est pour quoi ce site est l’un des meilleurs endroits au monde pour l’observation des baleines.
Il existe deux types de grandes familles de baleines, ceux à dents ( les cachalots, les orques,les bélugas… )  et ceux à fanons ( baleine bleu, rorqual commun,…).
Les fanons sont des lames, comme des sortes de grands ongles, servant à filtrer l’eau de la nourriture. Les baleines comme celles-ci se nourrissent essentiellement de petits poissons et du krill ( un petit crustacé). Le rorqual commun se nourrit au rythme de 3 tonnes par jour.

Voilà pour le cours éducatif, nous reprenons donc route vers le port, car nous ne voyons pas d’autres espèces comme les baleines bleues, ou à bosses, dommage. Mais sur le retour, nous apercevons des bélugas. Ceux sont des petites baleines blanches mesurant 4m, elles changent de couleur au cours de leur vieillissement. Elles naissent grise, puis deviennent bleu pour être blanche une fois adulte.
Ayant été toute la traversée dehors depuis le début, je décide de rentrer pour le retour, car je commence à geler sur place, et n’ai plus un poil de sec pour essuyer mon objectif.

Il y a 5 ans, j’étais déjà venu voir les baleines aussi, nous avions pris un zodiac, et j’avoue, que cette façon de faire est beaucoup mieux. Forcément il fait plus froid, mais nous arrivons à nous avancer davantage vers les baleines. Cette fois là, nous avions pu voir aussi une baleine à bosse, sortant donc sa queue pour plonger.

Nous voilà de retour sur la terre ferme, le mini-bus nous ramène à la voiture et nous sommes prêt à rentrer au chalet. Je pensais faire un tour sur l’île aux Coudres mais vu le temps on ne verrait pas grand chose donc ça ne vaut pas le coup.
Ola, soudain, je me rends compte que l’aiguille de mon compteur à essence est à zéro, il reste 37 km pour St-Siméon j’espère qu’il y a une station car là il n’y a rien. Je ne me vois pas faire le coup de la panne à mes parents, et devoir pousser la voiture avec cette route de côte. La réserve est de 0km normalement mais ne connaissant pas les voitures d’ici et sachant que c’est des ogres, 12L au 100km quand je suis à 90km/h, je me méfie, à chaque descente je lâche l’accélérateur pour me laisser glisser.

Nous voilà à St-Siméon, pas de station, je suis bon pour aller jusqu’a Malbaie, ça va devenir risqué là. Ouf à la sortie du village il y a enfin une station, 70L j’étais vraiment à sec.
La croisière a duré plus de 2h, il est donc déjà bientôt 14h , la faim se fait sentir, le père veut se faire une poutine, je cherche donc quelque chose, mais avant d’arriver sur Malbaie, nous ne voyons pas de restaurant, là nous allons dans une galerie marchande, où il y a un comptoir servant de la nourriture gastronomique, hot-dog, hamburger, poutine, pile ce qu’il nous fallait. Nous commandons 3 poutines, quand je vois que la miss prépare des frites surgelées au four, je préviens tout de suite que la qualité sera sans doute moins bonne que la poutine de la Banquise et une fois le plat devant nous en effet, je ne m’étais pas trompé.
Frites surgelées tout juste cuites, sauce barbecue trop liquide, et fromage râpé. C’est quoi ce sacrilège, du fromage râpé, j’ai demandé une poutine, pas du foutage de gueule en barre, qui dit poutine, dit fromage à poutine,non?
Nous mangeons donc notre pseudo poutine, avec pour moi un hot-dog, mais malgré ça j’ai toujours faim. Tant pis, je ne vais pas acheter autre chose ici, je mangerai une fois rentré.

Le mini-bus

Le mini-bus

07octobe04

Rorqual Commun

Rorqual Commun

Bélugas

Bélugas

07octobe06

07octobe03

Le comptoir de la mauvaise poutine

Le comptoir de la mauvaise poutine

Hautes Gorges de la Rivière Malbaie

Grosse randonnée en prévision, le temps est prévu aux éclaircies, enfin on va voir une autre couleur que le gris dans le ciel.
Je me réveille, regarde dehors, les nuages ne sont pas partis, tant pis, nous partons quand même, ça se débouchera bien sur la route.

Nous allons donc sur Baie St-Paul pour prendre la 138, et bifurquer sur la 381 pour rejoindre St-Urbain. Une fois dans le village, virage à droite avant l’église puis nous prenons le rang St-Jean Baptiste. Ici ce que l’on appelle rangs ceux sont des routes secondaires, ou des routes forestières. Nous  traversons donc les petits patelins, sur petites routes, c’est plus agréable que les gros axes tout le temps en ligne droite. Ce rang ci fait partie de la route des montagnes, elle traverse la réserve mondiale de la biosphère, au cœur du cratère de Charlevoix, elle permet de voir les paysages magnifiques de la région montagneuse, cette route prend fin à l’entrée du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Cela tombe bien car c’est notre point de chute, d’ailleurs, après avoir traversé Notre-Dame-des-Monts, et Sainte-Aimé-des-Lacs, nous y voila.

La Sépaq, depuis 10 ans à la  responsabilité de gestion des parcs nationaux du Québec. Sa mission est de protéger, conserver et mettre en valeur afin de faire découvrir le patrimoine naturel du pays, aux générations actuelles et futures. Le parc des Gorges a été créé en 2000, autrement dit c’est tout récent. D’ailleurs le manque de  diversité des sentiers se fait sentir, mais avec le temps les parcours devraient augmenter.
Les parcs sont fort différents,  dans le mode de fonctionnement, par rapport à ceux que je connais déjà en France, ici il faut payer un droit d’entrée, car une seule route traverse le parc pour mener aux différents sentiers.
Pour nous aujourd’hui ça sera la balade de l’Acropole des Draveurs, 800m de dénivelé, 10,5km aller-retour. Je n’ai pas fait mes marches en montagne cette année, je compte bien me rattraper ici.
Cette balade est la plus haute du parc, elle mène à 1048m d’altitude, ça n’est pas haut par rapport à nos Alpes et Pyrénées, mais c’est un haut sommet pour la région, d’ailleurs le sentier à la réputation d’être le plus ardu du Québec.

Nous nous garons au parking du camping « Le pin blanc », de là nous commençons l’ascension qui démarre assez  sec, le sentier est bien balisé peut être un peu droit d’ailleurs, car il  est constitué d’une succession de pierres formant des marches, si les 800m sont comme ça je sens que je vais revenir sur les rotules. Heureusement, une fois 200m de montée les marches de pierres s’arrêtent, un vrai sentier de terre en lacets prend le relais.
300m de montée et nous voilà sur un belvédère, de là nous avons déjà un beau point de vue sur la vallée de la rivière de la Malbaie. Les monts sont recouverts de couleurs, de vert, de jaune, d’orange, de rouge, c’est magnifique. Enfin ce que l’on arrive à en distinguer est magnifique car une autre couleur recouvre aussi les monts, le gris, les nuages de ce matin ne sont toujours pas partis, ils nous ont suivit jusqu’ici, quant à nous nous sommes recouverts de pluie qui tombe depuis le début de la rando, bien heureux d’avoir pris nos ponchos, j’enfile  le mien, pour protéger mon appareil et mon pied photo, ainsi que moi aussi par la même occasion.
Je laisse définitivement les vieux, pour avancer à mon rythme car je sais qu’ils n’iront sûrement pas jusqu’au bout. Je fais donc mon chemin, quand soudain j’entends du bruit dans les bois à ma droite, et regardant bien j’aperçois une perdrix, ni une ni deux, je change d’optique pour mettre mon zoom. La bougre n’a pas l’air farouche, elle reste assez prêt du sentier, à chercher de quoi remplir sa panse. Après avoir eu ce que je voulais, je repars et peu de temps après je dépasse pour la N ème fois une couple de randonneurs, qui est parti du parking au même moment que nous, j’ai une meilleure cadence mais ils me rattrapent à chaque arrêt photo que je fais. Nous profitons donc de cette fois-ci où le sentier est en ligne droite et plat, pour jaser un peu, je raconte donc ma venue au pays, et apprend sur eux qu’ils viennent aussi de Montréal, plus précisément de Boucherville. Ils sont en vacances ici pour une semaine et profite pour faire des randos, hier ils sont allés au parc des Grands Jardins, un autre parc  national, voisin à celui-ci. Discuter en marchant n’est pas pratique pour garder la cadence, nous décidons donc de nous séparer et de reprendre notre rythme à chacun, je repars donc devant.
600m, de grimpés, et nous voilà en vue du Lac du Pic Chevelu, qui se cache derrière les sapins, plus que 200m et le sommet sera  atteint.
Durant l’ascension, le paysage a évolué, la forêt de feuillus, principalement des bouleaux, a laissé place aux conifères, qui se font de plus en plus rare, ici aussi pour laisser place  aux lichens, ou des minis arbustes, car la végétation s’adapte au froid de l’altitude et à la force du vent. Les plantes  cherchent donc à se protéger en restant proche du sol et des rochers. Il y a de la végétation arctique-alpine sur le sommet, végétation que l’on trouve d’ordinaire plus au nord du pays. C’est pour cela qu’il faut éviter de sortir des sentiers, car cette flore est très fragile et si elle a su s’adapter au climat rude des hauteurs, elle ne sait pas se protéger des semelles des randonneurs.

800m, voilà je sors de la forêt pour arriver sur un parterre rocheux, qui plonge dans le vide, donnant une vue sublime sur les massifs environnants, au bas nous voyons la rivière et le barrage des érables. De cette  hauteur  une vue panoramique est dégagée, le temps se décide enfin à s’améliorer et offrir quelques trouées, nous permettant de découvrir la richesse du point de vue. Le mont Félix Antoine Savard, le Lac Malfait, les monts du Parc des Grands Jardins au loin,…
L’inconvénient des points de vue comme ça c’est que le vent remonte toute la pente de la montagne et quand on est au bord,  le vent nous frappe, et à cette période, je vous soutiens qu’il est bien froid, je me recouvre donc de mon pull, que j’avais enlevé  pendant la montée, enfile mes gants et le bonnet.
L’Acropole est composé de trois sommets, je plie donc mon pied et m’apprête à faire les quelques mètres qui mène au second sommet, quand les Bouchervillois arrivent, nous reparlons donc un peu, la dame étant bien fatiguée, ils ne feront pas les autres sommets, et redescendront après quelques photos.
Le sentier ici, n’est plus très marqué, des points blancs sur les roches indiquent où passer pour ne pas trop abimer la flore, je n’arrête pas de faire des pauses  pour regarder le paysage qui se dévoile  selon la volonté des nuages, ceux-ci  glissent sur les parois rocheuses, quand soudain le soleil perce et un arc en ciel se dessine avec en toile de fond les gorges, je suis sous le charme.
Il est déjà 14h et je n’ai pas encore mangé,  je monte donc directement au 3éme sommet pour y manger. Je m’installe au creux d’un rocher à l’abri du vent qui souffle comme un diable ici, devant moi un mur blanc. D’un seul coup, les nuages s’en vont et là j’ai vu sur la réserve écologique des Grandes-Ormes, que l’on longe tout le long de la montée, les réserves écologiques, sont des lieux laissés  à la nature, pas de sentiers, pas d’habitations, la nature à tout ses droits, et elle ne  se prive pas, c’est splendide, une forêt de conifères à perte de vue, et au milieu deux lacs, celui du Moucherolle et celui de la Fauvette Orangée. Je pourrais rester à contempler ce spectacle des heures, ça donne envie de continuer la balade et partir à l’aventure dans ce décor. Mais la pluie se remet à tomber, je me cache dans mon poncho pour manger mes sandwichs et prendre le chemin de la descente.
Détour par le deuxième sommet, puis je continue  la descente pour retrouver les arbres et  me protéger de la pluie.

Depuis le temps que je suis la haut pas mal de monde est arrivé au sommet, mais je n’ai pas vu mes parents, ils ont du arrêter en cours de route. Je descends donc bon train, car j’ai les clés de la voiture, et sais par expérience personnelle  lors des randos en France où  je suis en bas avant eux, que ce n’est pas drôle de devoir attendre pour rentrer s’abriter de la pluie.
Mais le chemin est semé de merveilles que je ne peux m’empêcher de photographier,  une fois arrivée au belvédère,  je range mon appareil et descend les marches de pierre en courant, ça  compensera le fait que je n’ai pas couru depuis une semaine.
Me voilà en bas, et les parents sont à l’abri sous un préau au début du parcours. Nous sommes partis à 11h et il est 16h maintenant, j’ai mis 3h pour montée, suis resté une 40 minutes en haut et fait la descente en 1h20. C’est pas si mal.

De retour, à la voiture, nous allons voir au bout de la route, mais une fois au barrage, la route prend fin, nous pouvons  seulement continuer en vélo ou à pied. De là nous voyons bien les trois sommets de l’Acropole.
Pour le retour, au chalet, nous prenons uniquement par la 138, pour faire au plus vite. Car n’ayant rien à manger pour le soir, des courses s’imposent.

06octobe15

06octobe09

06octobe06

Perdrix

Perdrix

06octobe04

Les Gorges et la riviére de la Malbaie

Les Gorges et la rivière de la Malbaie

Vue du 3éme sommet

Vue du 3éme sommet

Réserve écologique des Grands-Ormes

Réserve écologique des Grands-Ormes

06octobe12

06octobe07

06octobe08

L'Acropole des Draveurs

L'Acropole des Draveurs

Retour aux bercailles

Retour au bercail

Les Ch'tis randonneurs

Les Ch'tis randonneurs

Québec-City

La météo du jour, je vous passe les détails, c’est pareil qu’hier, mais une journée au chalet ça suffit, ayant la télévision, nous pouvons suivre les prévisions météo, et en voyant qu’à Québec, le temps devait être aux éclaircies, nous prenons donc la route pour Québec-City, capitale de la province de Québec. Ville fondée en 1607 par Samuel de Champlain, elle est le berceau de la culture française en Amérique du Nord.

Arrivés à la ville en prenant la 440, nous menant directement dans le Centre-ville, nous cherchons une place de parking mais tout est payant, c’est en se rendant dans l’arrondissement extérieur du Centre que nous trouvons des places gratuites, c’est éloigné de la vieille ville, mais ça n’est pas gênant car, je pensais voir le port avant d’aller en ville.
Nous prenons donc le pont Samson et nous sommes directement au port de la ville, ici bateaux de plaisance sur cales et bateaux de marchandises, au loin nous avons vue sur la haute ville et le château de Frontenac. Nous passons l’écluse et arrivons sur la promenade de la Pointe-à-Carcy, où les bateaux de croisière font escale. Nous en voyons trois, le Deuschtland, le Norwegian Jewel et le Queen Victoria. Le plus grand, le Queen Victoria, à un casino, 3 piscines, un cinéma, une salle de gym, restaurants, un balcon à chaque cabine. Il est long de 294m, peut accueillir plus de 2000 passagers, bref un beau jouet.
Nous avons fait le tour du port, nous voilà donc dans la Basse-Ville, nous traversons la Place Royale, où un gars et son synthétiseur, joue une musique d’ambiance. Puis nous arrivons dans la rue du Petit Champlain, rue touristique par excellence, où l’on trouve souvenirs, babioles, et artisanats locaux. La rue finit par une grande peinture murale, la ville est d’ailleurs réputée par ses nombreuses fresques murales.
L’ambiance oppressante de cette foule de touristes, me pousse à quitter cette rue pour prendre le boulevard Champlain, puis la rue des Sapeurs, rues longeant le Cap Diamant, qui est la falaise supportant la Plaine d’Abraham. Nous arrivons à un escalier de plus de 390 marches le gravissant. Les cuisses sont bien chaudes, et nous arrivons enfin sur les plaines. Cette grande étendue de pelouses est le terrain où a eu lieu, la bataille des Plaines d’Abraham, bataille où Québec fût pris par les Anglais après la fuite des Français. Nous pouvons voir encore les vestiges de ce champ de batailles, à travers les nombreux anciens impacts de canons.
Nous avons déjà éliminé beaucoup de calories avec toute cette marche, il est donc l’heure de la pause déjeuner, pour cela, nous nous rendons sur la Grande Allée, où se trouvent de nombreux restaurants. Au menu, calzones (une pizza repliée sur elle même formant une sorte de chausson) et pichet de bière de Griffon.

La visite peut continuer, après ce regain d’énergie, direction, le parc, pour longer la citadelle et prendre la Promenade des Gouverneurs, sur cette passerelle en contre-bas de la citadelle, nous avons vue sur la rive droite du St-Laurent, et Lévis. La promenade mène à la Terrasse Dufferin, qui est le lieu où se dresse le château de Frontenac, hôtel prestigieux de plus de 100 ans d’age, il est l’un des premiers hôtel de type château construit par la compagnie ferroviaire Canadian Pacifique. On peut y prendre une chambre pour la modique somme de 200$ minimum la nuitée.
La terrasse traversée nous voilà dans la Ville-Haute, On passe la place d’armes, la place de l’hôtel de ville, puis étant donné que le reste est surtout des magasins, nous redescendons dans la Basse-Ville, en prenant des petites rues cette fois-ci et non plus les rues passantes, ruelle sous le cap, côte du colonel Dambourgès, … nous voyons donc des beaux coins de la ville, sans foule et sans vitrine de souvenirs.

J’avais déjà visité la ville, il y a 5 ans, quand j’étais venu en colonie de vacances, et malgré que nous n’étions venus que deux jours dans la ville, j’ai retrouvé mes repères facilement, me rappelant à chaque endroit où j’étais passé, ce que j’y avais fait, je me rappelle, de la traversée de la terrasse avec les filles, des pauses avec les mimes, le magasin où j’avais acheté un collier avec une griffe d’ours et Magalie des mocassins, le magasin de noël et les conneries faites devant avec Gaëlle, le restaurant où nous avons fêté l’anniversaire d’Audrey,… C’est vraiment déroutant ce que peut permettre la mémoire, c’est même déstabilisant pour le coup, car me rappeler de ces bons moments, me renvoient aux «  au revoir » qui ne se sont pas passés comme il faudrait. Mais ainsi va la vie et il faut passer outre et continuer sa route.

Je continue donc la mienne, pour redescendre de la Haute-Ville, arriver à la gare, et aller sous les bretelles de l’autoroute 440. Les pilonnes des bretelles sont recouverts de peintures murales, le travail est éblouissant, les peintures font la hauteur des piliers, c’est à dire un bon 8m, et elles sont peintes entièrement, et les détails sont époustouflants. Ce qui ne considère pas les grafs et tout style de peintures de rues comme de l’art, au même titre que de la peinture, je les invite à venir jeter un coup d’œil ici.
Pendant que j’étais en dessous des bretelles, la pluie s’est invitée, et ça tombe fort, en quelques minutes, les caniveaux deviennent des rus. Heureusement, nous ne sommes plus loin de la voiture, mais le temps d’y arriver, nous sommes trempés « comme une soupe ».

Nous reprenons la 440 pour sortir de la ville, et à peine arrivés au pont d’Orléans, la pluie arrête déjà, ce qui me donne envie de franchir le pont et de montrer l’île aux parents. Je la connais déjà, car pendant la colonie, nous avions notre campement au bout Nord de l’île.

L’île à 60km de côte, elle donne vue sur Québec, et est un petit coin de tranquillité, on y trouve beaucoup de productions artisanales: verger, sirop d’érable, chocolaterie, … Les maisons sont pour la plupart de construction typique.
Je vais donc à la pointe Sud pour voir Québec, mais le soleil se couche déjà. Je fais donc seulement le tiers Sud et reprend la direction du pont.
A la sortie, la chute de Montmorency se trouve juste en face de nous, c’est impressionnant.

De retour sur la baie, les nuages sont de retour, il est prévu que demain il fasse soleil, ça serait bien que ça soit vrai, car nous prévoyons une grande randonnée, dans les gorges de la rivière Malbaie.

Le Port de Québec

Le Port de Québec

05octobe20

05octobe18

05octobe17

Agora

Agora

Le Deuschland

Le Deuschtland

05octobe14

05octobe30

Les 398 marches

Les 398 marches

05octobe29

05octobe28

Les Plaines d'Abraham

Les Plaines d'Abraham

Queen Victoria

Queen Victoria

Le Château Frontenac

Le Château Frontenac

05octobe09

05octobe27

05octobe34

La Gare

La Gare

05octobe07

05octobe26

Fresques des bretelles de la 440

Fresques des bretelles de la 440

05octobe05

05octobe04

05octobe25

05octobe32

L'île d'Orléans

L'île d'Orléans

05octobe01

05octobe03

05octobe24

Retour sur la baie

Retour sur la baie

05octobe22

Baie St Paul

Pluie au rendez-vous, donc pas de randonnée, je sens la déception dans votre regard, vous n’aurez pas de belles photos pour assouvir votre soif de voyage, et je vous comprends, moi aussi je suis déçu, surtout que toute la semaine, il est prévu un temps comme ça, ouéééé vive les vacances!

Mais bon, nous n’allons pas rester pour autant au chalet, nous partons donc visiter le village de Baie St-Paul.. Ce village est l’un des plus anciens du Québec, on y trouve des maisons bicentenaires. Il est surnommé « le paradis des artistes », et comporte beaucoup de galeries et boutiques d’artisanats. Nous marchons sur St-Jean Baptiste, la rue principale, toutes les galeries se trouvent ici, la plupart sont des petites galeries d’artistes de la région, de peinture des environs, le plus grand nombre est assez banal, mais quelques noms sortent du lot, comme Michel Beaupré en autres.
Nous passons dans les petites rues du patelin, le village est paisible, au bord de la rivière du Gouffre,.
Après un bon resto et avoir fait les courses, il est 15h la marée est montante, nous allons donc au quai. La pluie et le brouillard tombent, nous ne voyons pas grand chose , l’île aux Coudres devrait être devant nous, mais nos yeux se confrontent seulement à un voile blanc.
N’ayant plus rien à faire, nous retournons au chalet, car la pluie devient forte.

Le lendemain, pluie et brouillard sont de mise, pou changer, mais cette fois il est épais au point d’avoir du mal à voir le bout de son nez. Donc nous restons au chalet, cela me permettra de bosser mes photos et d’avancer sur mon blog.

Baie St-Paul

Baie St-Paul

03octobe09

03octobe06

03octobe04

03octobe03

03octobe05

03octobe11

03octobe07

Le quai

Le quai

Le lac de la Tourelle

Place à la découverte, bon le temps n’est pas au beau fixe, c’est même tout le contraire, les nuages sont bas, mais il ne pleut pas c’est déjà pas si pire. Au programme pour cette première journée, le lac de la Tourelle, qui se trouve être au point central de la chute de la météorite voilà maintenant quelques années, plus précisément, il y a 350 millions d’années, un astéroïde de 2km de diamètre, pesant 15 milliards de tonnes touche le territoire de Charlevoix à 60 000km/h. L’impact affecte la croûte terrestre qui est vaporisée instantanément à plus de 3 000 C°, plus de 100 fois plus chaud que la cuisson pour votre pizza. De cet impact, au centre du cratère, un point central culmine dû au rehaussement du fond du cratère immédiatement après l’impact, ce rehaussement a formé le Mont des Eboulements, montagne où le lac se trouve. L’impact a formé un cratère de 55km de diamètre, celui-ci compte parmi les 10 plus grands du monde.

Voilà l’anecdote est fini, je tiens juste à préciser que cela c’est passé il y a 350 millions d’années, depuis il y a eu des changements, donc quand je parle d’un cratère de 55km, n’imaginez pas, un immense trou désert, comme sur la lune, non la nature a repris c’est droit. D’ailleurs en parlant de nature qui reprend ses droits, je vais devoir vous raconter une autre anecdote, mais il faudra patienter.

Nous prenons donc là voiture pour prendre la route du Fleuve, c’est une route du patrimoine, un peu comme le chemin du Roy. De cette route, nous avons vue sur le fleuve, et sur l’ile aux Coudres, cette route doit vraiment être belle avec du soleil, malheureusement on ne le découvrira pas aujourd’hui.
Nous arrivons au village Les Eboulements, et c’est là que je refais mon guide touristique. En 1663, un violent tremblement de terre a secoué la région, provocant des glissements de terrains. C’est de cet événement que le village tire son nom.
La route continue et nous avons une vue éblouissante, voilà St-Irénée, ancien port de la région, et qui est maintenant un site prisé par les touristes l’été pour ses plages de sable fin.
Le village est attaché à la montagne et se jette, en bordure de fleuve, c’est vraiment joli, d’ailleurs nous le traversons, non pas que nous le devons, mais parce que mon co-pilote ne fait pas son boulot et ne voit pas les routes que je dois prendre. Je fais donc demi-tour, et profite pour m’arrêter dans le village.

De retour, en voiture, nous trouvons enfin notre route, le rang St-Antoine, menant au chemin du Lac, le chemin est de terre sableuse et de caillasses. Je m’avance, mais doutant des capacités de la Buick en terrain forestier, je gare la voiture dès que je peux.
Il ne reste plus qu’à faire le chemin jusqu’au lac à pied, nous sommes donc sur un chemin large pour une seule voiture. Le chemin est en pleine forêt, mais avec les nuages qui descendent de plus en plus, nous ne profitons pas vraiment du paysage aux alentours. Le chemin se divise en plusieurs sentiers, sentiers côtoyés par les chasseurs, à chaque intersection, un panneau « chasseur à l’affût » nous indique que l’on risque d’avoir du plomb dans l’aile. Nous restons donc sur le chemin, et une voiture arrive, le chauffeur s’arrête et nous indique, qu’il reste encore un bout pour le lac, et de faire attention, car il y a de la brume en haut et que de nombreux chasseurs, sont là bas. La prochaine, je penserai à prendre mon gilet par balles, ça sera plus prudent.
N’ayant pas d’indication sur la distance qu’il nous reste, les vieux perdent patience et pensent faire demi-tour, je sors donc la carte et fait comme-ci, nous avons marché plus de la moitié. Quelques minutes après, les vieux se remanifestent, c’est pas vrai ça, pire que des gosses, donnez leur une sucette et qu’on en parle plus. La route est bien pentue depuis un temps, je me dis que j’ai bien fait de laisser la Buick, mais les vieux eux regrettent d’avoir laissé leurs bâtons de randos et genouillère. Nous faisons donc un pause, il est déjà 13h, et ne sachant pas combien il nous reste, nous mangeons en bordure de route.
La collation, engloutie, j’arrive à motiver les troupes pour continuer, en promettant que si nous ne sommes pas arrivés dans 30 minutes, nous ferons demi-tour, malheureusement, la route grimpe encore et ça compromet mon engagement, les vieux décident de faire demi-tour et de me laisser continuer tout seul.
Promettant de faire marche arrière, dans 1/2h, je reprends la route, et à peine franchie, la pente qui a fait fuir mes parents, je vois le lac, je reviens donc sur mes pas, en sifflant, criant pour que mes parents m’entendent et viennent monter les derniers mètres.
Nous y voilà, la brume glisse sur l’eau, mais juste au moment, où nous arrivons le temps change, la brume se dissipe, nous permettant de voir un peu plus les alentours. Même ici le lac est bordé de maisons, bon il n’y en a que 6, mais c’est 6 de trop.
Les maisons sont sans doute des résidences secondaires et des résidences de chasse car toutes sont inoccupées.
Après quelques photos, nous redescendons, et nous distinguons, maintenant que la brume c’est retirée des montagnes un peu plus loin. C’est pas l’Amérique, c’est toujours couvert, mais c’est déjà ça. Il ne faut pas que j’en vois trop, sinon je ne saurai plus retourner à Montréal, déjà là je me dis que je vais avoir du mal à me refaire à la jungle urbaine, plutôt que les forêts du Nord.
Pendant la descente, nous revoyons le gars de tout à l’heure qui remonte, c’est un des résidents des maisons du lac.

De retour, à la voiture, après cette petite balade, je reprends la route pour retomber sur la 362, la route du Fleuve, pour retourner au chalet. Mais ma curiosité, demande à voir l’île aux Coudres et les traversiers qui permettent de traverser le fleuve pour se rendre sur l’île.
Nous passons donc dans St-Joseph de la Rive, et je me gare au quai de traverse. Bien tombé, un des bateaux arrive, les parents restent en arrière, moi je vais au bord du quai pour voir de plus prêt. Une fois le traversier à quai, je retourne à la voiture, et pendant mon absence, mes parents font la discussion avec des gens qui attendent aussi à leur côté, ceux sont des gens de Nancy. Ils sont ici pour des vacances, chez des amis, mais ont déjà habité 4 ans au Québec, à Montréal, car le mari à eu un contrat pour être directeur au Lycée français de Montréal, après ces 4 années, il a eu un autre contrat et ils durent retourner en France. Ils ont beaucoup aimé leur expérience au pays. Nous échangeons nos impressions sur le pays, sur Montréal, … puis reprenons chacun notre chemin.

Nous sommes rentrés au chalet, mais vu qu’il est tôt, je pars me balader dans les rues voisines à la notre pour voir, les maisons. Durant ma balade, je me fais un ami, qui vient se frotter sur moi, et qui est friand des caresses, je reste un petit moment avec ce chat et retourne me réchauffer au Carouge.

Vue de mon lit au réveil

Vue de mon lit au réveil

Quand le St-Laurent devient mer

Quand le St-Laurent devient mer

Plage de St Irénée

Plage de Ste Irénée

02octobe22

02octobe24

02octobe23

02octobe07

02octobe06

02octobe01

Mont des Emboulements

Mont des Emboulements

02octobe10

02octobe011

02octobe20

Lac de la Tourelle

Lac de la Tourelle

02octobe19

Les vieux

Les vieux

02octobe18

02octobe04

Travesier pour l'île aux Coudres

Traversier pour l'île aux Coudres

02octobe15

Mon pote, le chat

Mon pote, le chat

02octobe02