Derniers moments au pays des Tabernacos

L’atmosphère est pesante, il se fait sentir, de plus en plus prégnant, le voilà désormais, c’est mon dernier jour à Montréal.
13 mois se sont écoulés depuis mon concert de Ben Harper, 12 mois pour l’aménagement à mon appartement, 10 mois que j’ai commencé mes premières excursions en dehors de Montréal, avec ma tente, 8 mois que je suis allé en Charlevoix à la venue de mes parents, 6 mois que j’ai trouvé mon dernier boulot, 4 mois la sortie à Toronto et aux Chutes du Niagara avec le frangin, 1 1/2 mois que j’ai arrêté mon dernier job et que je suis parti à New York, 1 mois que je suis parti en vélo et 1 semaine que je suis revenu de mon parcours.
Il est temps maintenant de faire mon sac, donner les dernières affaires que je ne reprends pas à David ou André. Mais il est temps aussi de faire des courses, pour préparer mon repas de départ. Je ne peux pas partir sans faire découvrir le meilleur mets français aux québécois. J’en ai fait la pub, depuis mon arrivée, cherchant un fromage de substitut, vu le prix d’un reblochon ici. Je ne peux pas partir sans faire goûter la tartiflette. Je pars donc au marché chercher de quoi et prépare tout ça pour le midi. La cuisine me permet de penser à autre chose que le départ. Pendant que je suis à la préparation, David et André regardent mes photos de la Gaspésie.
La tartiflette est appréciée à l’unanimité. Ayant accompli ma mission d’échanges culturels, je finis ma préparation pour ce soir. Mon sac est en sur-poids, mais tant pis je n’arrive pas à faire le tri, je m’attends donc à payer du surplus à l’aéroport.

17h30, David et André m’accompagnent à l’aéroport, pour être sûr que je ne les embête pas plus longtemps en loupant mon vol. L’heure est donc au départ, sur le parvis de l’aéroport, accolades, embrassades, l’émotion est là, mais les larmes restent à l’intérieur, un homme ça ne doit pas pleurer, alors que penser de trois hommes? Je demande à un homme de me prendre avec mes amis en photo. Cela sera mon ultime souvenir du pays.
En effet, mon bagage est en sur-poids, 30kg, la limite maximum autorisée, mais je suis encore sous l’influence de ma bonne étoile, car la fille qui enregistre mes bagages, ne me fait rien payer, sans doute que le chapeau à la Indy et le collier à griffe d’ours, font autant sensation que durant mon voyage. Par contre cela, ne m’empêche pas de passer à travers la queue, que je dois suivre pendant plus de 40 minutes. Dans celle-ci, je fais la connaissance de Katy qui part en Allemagne, faire un tour des festivals, pour après aller en Roumanie. Je patiente jusqu’à l’embarquement avec elle, puis dans l’avion nous prenons chacun notre place. Je me socialise donc avec ma partenaire de vol, Sylvie, une parisienne, qui à ses enfants et petits enfants au Québec, elle y va alors deux fois par an. Après plusieurs somnolences, un film et des collations, nous arrivons en France. Je retrouve Katy, à la douane et nous allons ensemble vers la gare. Elle reste quelques jours sur Paris chez une amie, donc elle prend le RER, quant à moi je pars sur Lille, donc nous nous disons au revoir. Le train arrivant il me reste 1h, pour Lille, une heure que je remplis en lisant et en dormant. Arrivé à la gare Lille-Europe, je fais surface et trouve la 307 break accompagnée de ma mère. Me voilà de retour au pays.
Une aventure finie, une autre commence.

« Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. » (Louis-Ferdinand Céline)

La famille

Aéroport de Montréal

L'Angleterre

Une réponse à “Derniers moments au pays des Tabernacos

  1. un bon voyage tout ca 😉

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