Comme aujourd’hui c’est la journée portes ouvertes des musées, je me rends au musée d’art contemporain, qui se situe sur la Place des Arts, dans le Centre Ville. Ma carte de métro est valable pour la dernière fois aujourd’hui, je décide donc d’en profiter jusqu’au bout. Après ça fini, je n’ utiliserai plus que mon vélo, surtout que la carte de métro coûte 70$ chaque mois, ça me fera des économies.
Me voilà au musée, mais qui dit porte ouverte, dit forcément beaucoup de monde et qui dit beaucoup de monde, dit le petit david va se sentir oppressé et avoir envie de fuir ce lieu. Mais je décide d’être un grand garçon, et prends sur moi, car il y a une exposition photo de Robert Polidori, qui d’après ce que j’ai pu voir sur le net avant de venir, se débrouille pas trop mal, le petit.
On retrouve ici ses séries sur la Havane, Tchernobyl, La Nouvelle-Orléans, Beyrouth,… Ses photos s’inscrivent dans un style documentaire et représentent, pour la plupart, des lieux sinistrés ou délabrés. Je suis devenu fan, je vous invite donc à y jeter un œil, voir même les deux.
Je voulais continuer par la visite d’autres musées, mais il ne faut pas trop m’en demander, je ne veux plus affronter la foule d’un musée une nouvelle fois, j’ai fait un effort, mais il ne faudrait pas abuser.
En sortant du musée, je fais la rencontre d’ Yves Lapierre, un artiste dessinateur qui fait sa promotion à la sortie du musée, en proposant aux gens de laisser un message sur le dessin qu’il présente. Et en échange du message que l’on veut bien mettre, il propose de nous laisser un exemplaire du même dessin en format réduit. Je discute un petit moment avec lui et lui laisse un commentaire sur son affiche. Me voilà propriétaire d’un exemplaire d’une oeuvre d’Yves Lapierre, le futur grand artiste de Montréal.
Mais dites, moi on est quel jour, au fait?… Tabernacle on est Dimanche! Direction le Mont-Royal, un autre lieu où y a du monde, mais au moins l’ambiance est bon enfant.
Je fais un nouvel essai au Mont-Royal, car la dernière fois j’étais venu trop tôt, j’espère qu’aujourd’hui l’ambiance sera au rendez-vous.
Je m’installe tranquille sous un arbre, juste au dessus des bancs où les musiciens font leur show. Il y a déjà plus de monde que la dernière fois, c’est prometteur, et puis il y a déjà des bons percus. A côté de moi, un gars, en voyant mon appareil photo, me demande si je suis photographe, je lui explique un peu ma vie,puis il me raconte la sienne. Il s’agit d’ un anglais qui est sur Montréal depuis quelques mois et qui fait chauffeur-livreur pour payer son voyage dans le reste du pays. Il a de la famille au Canada, c’est pour cette raison qu’il est venu ici, mais depuis qu’il est arrivé à Montréal, il envisage d’ y rester, étant tombé amoureux de cette ville. Il va encore visiter le pays, mais pense revenir à Montréal. Pour cet hiver, il a trouvé un plan dans le Nord du Québec, où il bossera dans un poste de radio-communication pour une entreprise de transport d’hélicoptère qui aide les gens isolés.
Voulant participer à la fête, il part en quête d’un instrument qu’on voudra bien lui prêter. Ayant fait partie d’un groupe, il aime la musique et d’entendre cette ambiance lui donne envie de jouer. Je profite alors du moment, pour prendre quelques photos et m’installer au milieu des musiciens et des gens qui dansent.
Cela fait déjà 3h, que je suis ici et je ne vois pas le temps passé. Ayant rempli la carte mémoire de mon appareil, je rentre à l’appart. Je me dis alors que vu l’heure, j’aurais le temps de faire un saut à mon futur appart pour y déposer la table de salon que j’avais trouvé à mon arrivée et finir de monter ma plateforme de lit avec les outils d’Ingrid. Ca sera déjà ça de moins à faire demain.