Archives mensuelles : novembre 2009

Silo n°5

Depuis le temps que je suis sur Montréal, un bâtiment m’hypnotise à chaque fois que je passe devant, je ne l’ai jamais pris en photo, car je me suis dit que je devais attendre d’aller le voir de plus prêt pour faire des images, je ne voulais pas le montrer de loin, comme la plupart des photos que l’on trouve sur lui, non il fallait que je rentre dans son enceinte pour communier avec lui, pour sentir son passé, son histoire et prendre plaisir à le photographier.

En 1923, Montréal devient le principal port céréalier au monde, pour répondre à la forte expansion du marché, le port à investi dans des importants silos, pouvant gérer l’exportation et l’importation céréalière, ils sont composés d’un grand espace de stockage, de convoyeurs, d’élévateurs, de grues,… Les silos deviennent des structures imposantes, mais fonctionnelles. Si bien que le Corbusier (l’architecte), fait l’éloge de cette architecture, en parfait équilibre face à sa fonction. De ces silos seulement trois ont survécu, et un seul est encore en activité, c’est le silo n°4.

Pour ma part, je vais aller voir le silo n°5, classé dans le patrimoine de la ville et désaffecté depuis 1996. Il est une propriété de l’administration du port de Montréal, et donc sur un terrain privé, mais bon le temps qu’ils se décident à l’ouvrir au public (divers projets de réhabilitation, musée, siège de l’ONU,…) je prends un peu d’avance car je ne serai sûrement plus là quand il sera accessible. Je passe donc au dessus de la grille pour me retrouver au pied de celui-ci.

Je longe le bâtiment et tout semble fermé, comme dans l’usine que j’avais visitée il y a quelques temps, néanmoins je trouve une entrée. Me voilà dans le sous sol du bâtiment heureusement j’ai prévu la lampe de poche, car il fait aussi noir que dans le trou du cul d’un noir, suivant les convoyeurs, j’arrive au bout du bâtiment, quand un faisceau de lumière s’échappe de derrière des machines, je les contourne et découvre un trou dans le mur, je m’y faufile, car c’est le seul passage que j’ai pu voir. Me voilà dans la tour, une cage d’ascenseur vide et des escaliers montant les 20 étages se dressent devant moi. Je prends donc mon souffle et grimpe ces escaliers, qui continuent à perte de vue. Mes cuisses se font plus lourdes quand j’arrive à un palier, une porte est condamnée, soudée par des tiges en métal, mais un trou se trouve sur sa gauche, je jette un œil, et vois une grande salle avec deux convoyeurs dans toute la longueur de la pièce. Je ne m’arrête pas tout de suite, et décide d’aller au plus haut du bâtiment, après encore 5 étages, j’arrive au sommet. Là encore une porte est condamnée, mais un trou fait à la masse, permet d’accéder à la pièce. En plus de prendre mon matos photos, et ma lampe, il faudrait que je pense à prendre une masse, la prochaine fois, c’est vrai que ça peut être utile.

Le vide se dresse devant moi par une porte servant à monter le matériel, à l’aide de la poulie, qui se trouve au plafond, je m’approche un peu et suis en plein émerveillement. Je vous l’accorde il y a mieux comme paysage, c’est juste une succession de constructions faites de béton, d’acier et de verre, mais néanmoins, c’est impressionnant, c’est la meilleure vue que l’on peut avoir sur Montréal. Par sécurité, je me recule et vais regarder ce panorama, par la fenêtre à côté, je risque moins d’être happé, par la hauteur. Je fais le tour de la pièce, et reste une bonne heure à regarder de chaque côté, au Nord Montréal, le Centre-Ville, le Mont-Royal, … à L’Est, le Vieux-Port, le Pont Jacques-Cartier, le St Laurent,… au Sud, la Rive Sud, avec au loin les montagnes St-Bruno, St-Hilaire,… à l’Ouest, Lachine, Montréal Ouest,…

Il est temps que je continue la visite, je redescends, donc au fur et à mesure les étages et franchis chaque trou, je peux voir toutes les machines permettant de trier et de dispatcher les céréales dans les différents silos, formant ainsi un véritable labyrinthe de tuyauterie , pour arriver au convoyeur juste au dessus des silos, et permettre le dernier tri. De cet étage, une porte mène sur le toit des silos, mais vu la vétusté des lieux, je ne tente pas la chance, l’idée de passer à travers et faire une chute de plusieurs mètres dans le noir, pour finir avec la nuque brisée, ne m’attire pas plus que ça. Je redescends alors mes innombrables marches pour revenir dans le sous sol, finalement, ne trouvant pas d’autre accès communiquant avec l’autre bâtiment, je sors de celui-ci.
Me voilà de retour à l’air libre, je fais le tour, pour trouver une entrée dans l’annexe mais mes recherches restent nulles. Je me contente donc de prendre des photos à l’extérieur en me cachant le visage comme je peux, aux yeux des caméras de surveillance, qui sillonnent le secteur. Finalement en continuant j’arrive sur le début du port, je suis tenté de continuer mais de peur de me faire repérer et que l’on me demande d’effacer mes images, je préfère rebrousser chemin et me satisfaire de ce que j’ai déjà pu voir.

Une fois, de retour à l’extérieur du site, et après avoir aperçu un faucon, ma soif de photo n’étant pas encore assouvie, je me balade dans les rues du Vieux-Port, qui se trouvent proche d’où je suis. Finalement il est 14h, ma carte est pleine, mon ventre est vide et ça fait 6h que je me balade, je rentre donc pour regarder le travail d’aujourd’hui.

Exceptionnellement cette fois-ci j’ai mis les photos en noir et blanc, car cette sortie m’a rappelé mes débuts, quand je partais avec mes pellicules noir et blanc et mon appareil photo argentique Olympus OM 1, ou plutôt celui de mon père que je me suis approprié, pour faire des photos d’usines dans mon quartier, que je développais ensuite au laboratoire dont j’avais accès.
Cet article est aussi mon 101ème article, donc c’est une manière de marquer le coup.

Vieux-Port

Silo n°5

Rive Sud

Port

Centre-Ville

Faucon

Ruelle de la vieille ville

Ma vie est un perpétuel entretien

J’ai pris du retard cette semaine, mais j’ai pas mal d’excuses pour expliquer cela. Bon je commence par la mauvaise excuse, dernièrement j’ai fait l’acquisition d’un jeu, « Dragon Age Origins », un jeu de type fantasy comme je les aime, je joue le rôle d’un elfe qui doit s’unir avec des humains, des nains et toutes sortes de races, pour botter le cul aux démons, forcément ça prends du temps et c’est prenant comme activité, donc je ne peux pas rédiger mon blog tout en décochant mes flèches sur les méchants qui ont pour envie de détruire toute vie sur terre.
Sinon à côté de ça j’ai aussi une meilleure excuse, je n’ai toujours pas de travail, et qui dit pas de travail, dit beaucoup de temps, sauf quand on a pas droit au chômage et qu’on doit se trouver n’importe quoi pour pouvoir payer le loyer et remplir ma panse. Du coup, je passe beaucoup de temps à envoyer des mails sur les annonces d’ Emploi-Québec, et je parcours la ville non plus avec mon appareil, mais avec une tonne de C.V. Et dès que je vois une affichette « Recherche employés » je dépose. Que ce soit pour n’importe quoi, d’ailleurs c’est pour cette raison que parfois, on ne me laisse même pas postuler, soi disant que je ne pourrais pas conseiller pour vendre des sous-vêtements féminins, ou que je n’ai pas de compétences en cuisine. Bin min vieux, viens goûter ma tartiflette et on en reparle après ok, tous mes invités m’ont dit que ma cuisine était « écœurante », dans la définition québécoise ça va sans dire, non pas la version française. Je suis un cordon bleu, tant pis pour vous si vous ne voulez pas satisfaire au mieux votre clientèle.

Bref, à force de postuler partout, j’ai eu des entretiens aussi. Notamment à Magenta Photo, un studio bien connu sur l’île. Ils cherchent pas mal de monde pour le rush de Noël, vu que les familles viennent faire davantage de photos à cette période. J’avais postulé en tant que retoucheur, donc comme le nom l’indique je devais passer derrière le photographe pour améliorer ses photos. Vous vous demandez sûrement pourquoi je n’ai pas postulé en tant que photographe ou bien même assistant et vous n’êtes pas les seuls, j’ai eu droit à la question à l’entretien. Je redoutais cette question, car je savais que mon franc- parler risquerait de faire des siennes et de ruiner mes chances. J’ai donc expliqué le plus diplomatiquement possible, que leur style de photos n’était pas ce que j’aimais le plus. Bizarrement, je devais avoir des nouvelles sur l’entretien prochainement, mais je n’en ai pas eues.
Pas grave, de toute façon j’ai déjà assez à faire avec mes photos, je retoucherai les miennes, et puis j’ai pas eu que ça comme entretien.
Le dernier en date, c’est à MAB media, une entreprise de com, sur toutes activités reliées aux sports, aux loisirs,… Déjà en étant dans la salle d’attente, j’avais l’impression de pas être dans le bon état d’esprit, les autres étaient en costard, cheveux laqués, after-shave et cravate, moi j’étais en sweat à capuche, cheveux en bataille à cause du bonnet, barbe de 4jours et écharpe CFDT (syndicat français). C’est à mon tour, d’emblée on me démasque à cause de mon accent français. On parle donc du pourquoi du comment j’ai eu envie de venir dans un pays où il fait -30°, et après avoir expliqué que je suis venu comparer les bières belges, aux bières du pays, on me demande de raconter ma vie, ok pas de problème, je suis né à St Philibert à Lomme en l’an 1984 après Jésus-Christ, je suis allé à l’école maternelle Victor Hugo, qui était juste en face de chez moi, d’ailleurs juste avant la rentrée des classes, je me suis cogné sur un radiateur, j’avais une belle bosse, immortalisé sur la photo de classe… puis il y a plus d’un mois maintenant, mon contrat chez les Pros a pris fin et me voilà ici pour avoir un nouveau job, dans lequel j’ai hâte de pouvoir m’investir.

Bref, je n’ai pas encore de nouvelles, et ne pense pas en avoir. Mais je n’ai pas perdu ma journée, car je me suis décidé à faire une folie, malgré ma restriction de budget, car je me suis dit que ça pouvait être un investissement profitable pour ma recherche de job, j’ai été chezle coiffeur. Je suis donc prêt pour d’autres entretiens.

A force de passer des entretiens, j’ai l’impression de m’autoanalyser, c’est pas toujours beau ce que je vois, c’est d’ailleurs pour ça que la semaine dernière j’ai fait beaucoup d’autoportrait sur 52weeks. A force que l’on me dise,  » si j’appelle l’un de vos anciens employeurs, à votre avis quelle image, a-t-il gardé de vous? »  » si je vous demande 5 qualités vous me dites quoi? » « si je demande à l’un de vos proches, de vous résumer en un mot, il me dira quoi? »
Wahoo, écoute ma mignonne, si tu veux savoir tout ça contact mes proches ou mes employeurs, mais ne me demande pas ça à moi. En sortant de là, j’ai toujours l’impression de ne pas avoir dit ce qu’il fallait, et du coup, je me demande l’image que je laisse sur les gens, quelles qualités je peux avoir, quels défauts. Les défauts j’ai pas trop de mal pour ça, ce pourquoi j’ai du mal, c’est de me trouver des défauts, qui pourraient être une qualité cachée, je ne peux pas dire que je suis de nature solitaire et que je fais preuve de manque de diplomatie, alors que l’esprit d’équipe est important pour la boite.

Et quand ça n’est pas en entretien qu’on m’interroge, c’est dans mes relations, si bien que j’en ai marre d’être interrogé constamment sur ce que je suis, et ce que je pense être.

Ce que je sais c’est qu’en ce moment, je suis un elfe Dalatien, de niveau 11, avec les spécialités combats à deux armes et archer et que les engeances n’ont qu’a bien se tenir.

Mon coiffeur

Mon lieu de travail quand je décide de me sociabiliser, la bibliothèque

Oxygéne

Ostie d’ordinateur, c’est fou ce que l’on cumule comme bêtises, sur cette petite bête, jusqu’au jour où il est temps de faire le ménage car il est tellement rempli, qu’il rame comme un fou. Après avoir sauvegardé mes photos, j’ai donc tout formaté. Me voilà maintenant avec un ordinateur tout propre, le seul problème c’est que quand tu formates, bin tu dois tout réinstaller les logiciels et ça prend un temps monstre.  Finalement après avoir perdu mon temps à devoir remettre tout ça. Il est 18h et donc il est temps de me préparer pour aller au vernissage de l’exposition Oxygéne. L’exposition de l’école de Julie, où sont présentées les photos des 24 étudiants de son année.
En sortant je tombe sur David, nous parlons donc un peu, et vu qu’il était venu me proposer de courir, il y a deux jours mais que je n’étais pas là, on parle donc de sport et des petites blessures qui s’en suivent, car en ce moment, j’ai mes chevilles fragiles. André nous rejoint, et nous parlons donc encore un bout de temps. Finalement, je rentre chez moi car il faut vraiment que je me change, je pensais qu’il ferait frais, j’avais donc un gros pull, mais là il fait 10° donc j’ai trop chaud, un polo et ma veste suffiront donc pour la soirée.

279 Sheerbrooke Ouest, étage 3, me voilà arrivé. En rentrant de suite, je tombe sur la photo de … je ne me rappelle plus son nom, qui me plaît bien, je me dis alors que le niveau risque d’être meilleur que la dernière fois et ça n’est pas plus mal. Je fais le tour et en effet, il y a du niveau. Il faut dire aussi que leur présentation est meilleure que celle de la dernière exposition. Ils ont bien agencé, de telle manière que les photos sont présentées comme une véritable exposition et non pas comme un travail étudiant comme précédemment. Les books ne sont pas devant la photo de l’élève concerné, on peut donc plus facilement circuler, et pour voir les books il suffit de se rendre dans les deux salles annexes, où ils sont tous rassemblés. Donc déjà pour la présentation, je donne des points en plus, puis pour la musique aussi, puis pour la bouffe aussi sympa les raisins, et sympa aussi le jus de raisin alcoolisé, même si pour ma part une fois rentré, il me donne mal à la tête, et oui on ne peut pas avoir des raisins et du bon vin en prime, il faut pas exagérer.
Mais avant tout je suis venu ici pour voir les photos je crois bien, parlons en alors.

Chaque élève a droit à une photo grand format, à peu prêt 60*80 , il y a donc 24 images. Beaucoup d’ élèves sont portés sur le studio, et même si ça n’est pas ce que je préfère faire, il faut avouer qu’ils se débrouillent carrément bien. La grande partie des photos accrochées m’ont plu, mais en allant faire un tour sur les books, j’ai été déçu car nombreux sont ceux qui pour finir n’ont qu’une seule bonne image et c’est celle qui est exposée. Pour d’autres c’est le contraire, en regardant leur book tu te rends compte que tu n’aurais pas imprimer la photo qu’ils ont choisie. Et puis il y a ceux où tu n’as rien à dire car l’ensemble des photos sont bonnes, l’univers est bon, la technique est bonne, …
Je suis donc agréablement surpris par rapport à l’expo de l’autre groupe de la même école, ou là pour la plupart, la photo imprimée était mauvaise et le book était mauvais aussi.
Je vous donne le lien du site de l’expo, pour aller visiter vous même, ces talents. http://www.oxygene24.ca/
Je vous conseille juste de vous arrêter sur Marie claude, Sylvain Granier, Ina Lopez,…

En plus de ça j’ai rencontré une Star, un acteur connu et reconnu pour son talent, Nico Deloin. Vous ne connaissez pas ? bin ça alors. Je vous rassure, je ne le connaissais pas non plus il y encore deux jours, mais j’ai découvert sur la toile, le projet auquel il participe avec 3 autres potes, « La poutine au vin ». C’est une websérie qu’ils réalisent à quatre, montrant les mésaventures de Nico français débarquant chez les caribous et Roch son coloc québécois, la série montre bien les différences de cultures et les galères que nous connaissons, nous français à notre arrivée dans ce nouveau pays. Mais au lieu de parler pour eux, je vous laisse visiter leur site et regarder leurs épisodes pour vous faire vous même une idée. http://www.lapoutineauvin.com/
Vu que je venais de voir un des épisodes, je l’ai reconnu, et j’ai donc profité de l’occasion que j’avais pour pouvoir faire ma groupie, et faire connaissance, car c’est un pvtiste aussi.

En revenant de l’expo, j’ai réalisé des photos pendant que je roulais. Voilà un aperçu de ce que je peux distinguer à l’incroyable vitesse à laquelle me permet de rouler mon coup de pédales.

Le ciel nous tombe sur la tête.

Quel temps pourri, ces derniers jours, on se croirait dans le Nord de la France, de la grisaille en veux tu en voilà.
En plus je viens dans un pays, où il fait soi-disant froid, où il y a de la neige, où les étangs des parcs deviennent des patinoires, ce pourquoi j’ai acheté des patins il y a déjà un mois, et là pour finir il fait gris et il ne fait pas assez froid pour que ça gèle. Tu sais jamais comment t’habiller, à l’ombre il caille, au soleil tu peux rester en terrasse à bronzer.
Donc voilà mon état d’esprit, marre du temps et marre de la recherche de job. Heureusement j’ai un remède pour ça, la photo.

Souvenez-vous Samedi, un vieux barbu avait fait changer mes plans, car je me suis arrêté pour prendre sa bande de joyeux lurons plutôt que d’aller où je voulais au départ. Et bin cette fois-ci, il n’est pas là donc je vais finir ce que j’avais à faire. Je gare donc mon bolide à côté du Palais des Congrès, juste devant mon hôtel préféré où j’ai pu avoir un goûter la dernière fois. Je ne vais pas me goinfrer cette fois, enfin pas tout de suite du moins, je m’en vais d’abord au bord du canal, car aujourd’hui il y a du brouillard, donc le décor des vieilles friches se portent bien à ça, bon à vrai dire la brume est haute donc ça ne donne rien. Mais, j’arrive à rentrer dans un vieux poste de gare qui est squatté, à l’intérieur tags, lit, toilette fait maison,.. Puis je me balade dans les alentours, mais je ne trouve rien d’autre où je puisse rentrer, le quartier est en pleine rénovation donc toutes les anciennes usines sont réhabilitées. Finalement je reviens au milieu des buildings, je rentre dans l’Atrium, le 1000 de la Gauchetiére, où à l’intérieur, au milieu des vitrines du rez de chaussée, se trouve une patinoire, ça donne des idées pour ma future maison.
Puis j’arrive sur la place Victoria, la place que j’ai découverte récemment. De là, je suis tout près de mon vélo, mais ne voulant pas rentrer tout de suite, je passe dans les méandres de la ville souterraine, pour déboucher au Palais, où une queue sans fin se crée pour la vaccination de la grippe. Ah la la pauvres couillons, oh pardon, ma langue a fourché, je ne voulais pas polémiquer sur la paranoïa générale sur cette soi disant pandémie, je ne suis pas médecin, donc je ne vais pas ressortir les arguments du mercure, et de l’aubaine financière pour les pharmaceutiques,… de toute façon moi je ne vais pas aller me faire piquer car d’une je n’en vois pas l’utilité et de deux je ne peux pas de toute manière avec l’étude que je fais.

Bref, après avoir passé la foule, je débouche sur le quartier chinois, vu le temps, il n’y a pas grand monde, c’est bien dommage, je pars donc dans le Vieux-Montréal, où je me fais aborder par un ostie de canadien, un de ceux qui parle anglais, un Torontois en plus. Il me demande  » Where is the library » étant bilingue, je lui indique donc un magasin plus loin où l’on vend des livres. Le voilà parti et je me rends compte que je viens de faire une bourde, malgré le fait que se soit un anglais, je le rattrape et lui demande si il voulait une librairie ou une bibliothèque. Heureusement il comprend un peu le français et me dit donc que c’est une bibliothèque qu’il cherche pour avoir internet. C’est bien ce que je pensais, je m’étais trompé, je lui explique donc en franco-anglais la route à prendre, heureusement il a un plan, je lui indique donc dessus, ainsi les explications deviennent plus claires pour lui.

Et me voilà de retour à mon fidèle hôtel, il est l’heure pour moi de rentrer, car il est prévu de la pluie dans l’après midi, et j’ai encore des C.V à aller donner.

Poste de gare "Wellington"

L'Atrium

Place Victoria

Galerie du Centre du Commerce Mondial de Montréal

Ps: je m’excuse d’avoir brisé le vœu de la personne à qui j’ai pris la pièce, qu’il avait jeté dans la fontaine, mais c’était un dollar australien donc j’avais envie d’en avoir un. Pour un prochain vœu, je vous conseille d’attendre une étoile filante, au lieu de gaspiller vos économies.

OH OH OH!!!

Mon plan pour la journée était d’aller faire des photos dans le Centre-Ville, car en allant à un entretien pour un job Jeudi, je me suis rendu compte qu’il y avait encore des endroits que je n’avais pas présentés à mon fidèle ami, mon appareil photo. Me voilà donc de bon matin parti en vélo, sous le soleil et la température plus que clémente de ce mois de Novembre.
Ma route me mène sur Ste Catherine, quand une foule me barre la route, je la traverse malgré tout, et continue, quand un flash me traverse l’esprit et percute qu’il devait y avoir un défilé du Père Noël. Je change donc mes plans et gare mon vélo, au Square Philips, où une dizaines d’ambulances attendent là, ce n’est pas en prévision d’un attentat ou de la grippe, c’est seulement que dans chaque ambulance, il y a un enfant malade qui a eu le privilège de pouvoir quitter l’hôpital pour voir ce grand barbu tout de rouge vêtu.
Je me faufile parmi la foule   à la recherche de déguisements amusants, de regards d’enfants émerveillés par le spectacle de cette parade.

La parade est organisée par la municipalité et les complexes commerciaux de la rue, 5000 personnes participent au défilé, des clowns, des enfants déguisés, en boules de noël, en bonhomme de pains d’épices, en fées de noël, en personnes de contes, des associations représentant différentes communautés de la ville,…puis une vingtaine de chars, avec dans l’avant dernier la belle Ima, chanteuse et comédienne qui fait la fée des étoiles cette année, et dans le dernier char, le grand, l’unique, le seul, le vrai, Papa Noël.

Le défilé s’étend sur Ste Catherine, de St-Urbain à  Lambert-Closse, autant dire que cela fait une bonne trotte, je remonte tout cela pour arriver au bout avant le départ de Papa. Justement quand j’arrive c’est le moment pour lui de partir, je suis donc le char et me trouve en plein cœur du défilé, personne ne me dit  rien, je continue donc car cela est plus simple pour moi pour faire des photos que d’être derrière cette foule ( environ 300000 selon les organisateurs ). Me voilà au milieu, des autres journalistes entrain de faire des photos. Je n’ai pas de laisser passer, mais il suffit de montrer mon appareil, quand un flic me demande de me remettre sur le trottoir, pour qu’il s’excuse et me laisse faire mon job.

ça fait déjà 2h30, que je fais des photos, c’est pas que je m’ennuie, mais j’ai eu assez d’esprit de Noël pour aujourd’hui, je remonte donc chez moi, regarder mes photos et casser la croûte, car il est 14h.
Aurélie ( mon amie de Lomme, pvt à Toronto) est de passage sur Montréal, et nous sommes censés nous rencontrer pour boire un verre. Finalement à 16h, on se rejoint sur St-Hubert et parlons de notre vie depuis notre départ de France, cela fait un an 1/2 qu’elle est au Canada et rentre pour la France dans quelques semaines, dur dur de se dire ce qu’on pourra bien faire une fois de retour dans notre pays, surtout après avoir pris goût au voyage.

Les soldats animés

Ima, fée des étoiles

Papa Junior

Mais que fait la Police?

Le grand barbu

Rat de laboratoire le retour du come back

Voilà deux semaines, je suis rentré en clinique pour faire un test de médicament, l’étude comporte 4 rendez-vous, j’entame aujourd’hui le deuxième.
Ayant pris mon ordinateur cette fois, je vais pouvoir faire cet article en live.
Pour cette occasion je serai donc l’envoyé spécial sur le terrain, pour braver les dangers et témoigner le plus justement possible de ces aventures pour le bien de la science.

Mardi, 18h30, me voilà arrivé à la clinique, contrairement à la dernière fois, nous n’avons pas de numéro selon notre ordre de passage, on conserve celui que l’on a eu précédemment, je reste donc l’agent 009, pour vous servir.
Prise de température, et petit pipi dans un bocal, et je peux monter me faire séquestrer pendant 36h. Dès que j’arrive, je fais mon lit et dépose mes affaires, pour me rendre dans l’une des deux salles de projection, pour me vautrer devant un film, des gens d’une autre étude sont déjà là, et ils viennent juste de mettre un film « xXx 2 », un film d’actions, bourré d’explosif, d’hormones et de répliques profondes comme on les aime pour ce genre de film. Le film terminé, 21h, place à la collation avant de jeûner jusque demain midi, je retrouve alors un des compatriotes de la dernière fois avec qui j’avais parlé, le 025 un ami belge venu aussi ici avec un pvt. Nous parlons de nos expériences respectives, de colocataire Grenoblois. Je ne veux pas généraliser mais en tout cas si on compare son gars et ma miss, on peut dire que les Grenoblois sont des gros casses couilles, hypocrites, et manipulateurs. Nous parlons aussi de l’idée de demander à être résident permanent, lui veut rester ici, mais moi je ne pense pas le vouloir, néanmoins il me démontre que ça peut être un avantage car je pourrais avoir les deux nationalités et ainsi venir voir les caribous comme il me semble. Je vais réfléchir à la question.
L’heure tourne puis je me mets à mon ordinateur pour bosser un peu sur mes articles et mes photos. Puis regarder un peu ma nouvelle série du moment, « Chuck », une série que j’ai découvert pendant le séjour de mes parents, c’est une série bien sympa, mélangeant espionnage, humour, amour, … je vous le conseille, et puis en plus les actrices sont bien charmantes.
Il est minuit, vu que demain on est réveillé à 5h30, je pense qu’il est l’heure de dormir.

Qui a eu la bonne idée, de mettre des matelas en plastique dans les dortoirs? Quelle est la logique à mettre un truc qui fait un bruit stressant au moindre de tes mouvements, dans un lieu où l’on est censé trouver le repos et le silence. Bon le matelas est chiant mais une fois que l’on trouve sa place, il n’a plus de raison de faire du bruit, normalement. Mon voisin de dessus de lit, n’a pas l’air d’avoir la même tactique que moi, en tout cas, il n’arrête pas de bouger, malgré qu’il se soit mis au lit avant moi, c’est à croire qu’il le fait exprès. Soudain, le lit tremble, et il cogne sur le mur, ça fait déjà un moment que ça dure, et mes nerfs lâchent, je descends donc du lit et le secoue, pour qu’il se réveille pour lui demander de trouver une place et de ne plus bouger. Il se réveille en sursaut, il faisait un cauchemar en fait, il s’excuse donc et on se remet dans nos lits. Ahhhhh chouette du repos, il ne bouge plus, j’arrive à trouver le sommeil, le problème c’est qu’il est tellement bien, que maintenant il ronfle…

Bon je vais vous épargner, la partie sur la série des prises de sang, j’ai déjà fait le topo, dans l’article précédent, surtout que la bouffe aussi est la même vu qu’il faut que l’alimentation soit identique pour l’étude.
Donc je vous raconterai les à côtés, quoi qu’en y réfléchissant bien, ça se résume pas mal en visionnage de film. 6 dans la journée, la dernière fois que j’ai vu autant de films en une journée c’était durant la fête du cinéma. Bon le niveau n’était pas bien élevé, mais bon ça passe le temps, et puis ça permet de réagir entre nous et de discuter.
En tout cas,c’est mieux que la télévision, quand je vois les émissions qui passent,  je ne regrette pas de ne pas avoir pris d’abonnement pour chez moi, quand c’est le journaux, ils parlent toujours de la grippe, après tu as bien entendu le hockey, puis tu as aussi les émissions types américaines, avec les vidéos de braquage, de meurtre, de poursuite,… et on s’étonne encore pourquoi la société et de plus en plus violente, ostie. J’oubliais aussi, la super émission May-Day, qui montre des détournements d’avion, des crashs, …  Je vous avoue, je suis très bien sans cette foutue télé-poubelle chez moi.
Pendant la matinée, lorsque les prélèvements s’enchainent vite, nous obligeant à rester dans la salle commune, et que la plupart regardent comment le vol 734-330 s’est crashé dans l’océan à cause d’une erreur du copilote, moi je lis du Lovecraft, où alors je suis sur mon ordi à vous écrire avec un dévouement sans égal.
Finalement, les prélèvements se distancent, c’est l’heure d’un film, puis à table.
Après ça, je vais travailler un peu, ahhhhhhhh s’il vous plaît ne riez pas, je vous assure que ça m’arrive des fois, il paraît même que je fais ça bien quand je le veux. Je travaille un peu, car j’ai eu une idée de projet, pas un reportage, pas de photo, juste un projet d’animation sans prétention qui me tente et m’amuse. Je vous mets donc dans la confidence, j’appelle ça « Pixels », c’est juste une animation en flipbook. Pour les novices, un flipbook, est un ensemble d’images dont la visualisation rapide donne une illusion de mouvements de la scène. Exemple « GreenMan » sur mon site c’est un flipbook réalisé en photos prises en rafale.
Pour cette fois, je ne fais pas de photos, je crée juste mes images une par une, pour ensuite les mettre à la suite, pour créer cette animation.
Donc cela prend du temps, mais c’est cool, ça permet d’étudier aussi la découpe des mouvements que l’on fait automatiquement.
Enfin bon je commence juste, donc je vous montrerai ça une autre fois.

Puis à côté de ça, refilm, reChuck, remiam-miam, et reronflement.

Pour arriver au jour de sortie, où l’on a une dernière prise de sang avant de partir, mais on doit attendre que tout le monde soit rassemblé pour commencer, et comme à l’accoutumé on attend toujours les mêmes, c’est marrant comme quoi la nature décide du don que l’on a, mon don à moi est de faire un bon clafoutis à la rhubarbe, et d’autres ont le don de faire chier leur monde, en faisant toujours les boulets, c’est à chaque fois les mêmes numéros qu’on doit aller chercher.

Jeudi, 8h00, ahhhhhhh de l’air non climatisé, de la lumière non artificielle, je suis libre, il reste juste la visite de retour ce soir, sinon pour la suite rendez-vous dans 2 semaines, pour continuer à vivre les aventures de votre héros  » Le Rat ».

No man’s land

Bon demain je suis censé, retourner faire le rat. Donc je vais profiter de prendre l’air avant de rester enfermé en clinique.
Je ne suis allé qu’une fois vers le côté Est de l’île, lorsque j’ai fait le tour de l’île en début de séjour, mais j’étais resté sur la côte, or là en regardant ma carte de l’île je vois qu’une partie semble vierge, vide, il n’y a pas de rue, juste un grand espace nu. Voilà j’ai ma destination je vais donc aller voir ce qui ce cache derrière ce grand trou.

Je prends donc Jarry, tout du long, jusqu’à ce que l’autoroute me barre la route, je sais grâce à ça que je ne suis pas loin de mon but. Je traverse tant bien que mal les bretelles d’autoroute, puis j’arrive dans une zone d’entrepôts. La zone s’étend sur des kilomètres, puis au bout de quelques rues, j’arrive sur un cul de sac. Je laisse donc mon vélo et décide de continuer la route à pieds. Je traverse la route pour me rendre vers des herbes folles, puis tombe sur un terrain de golf, je traverse le green, en espérant ne pas me prendre une balle sur la tronche. Je fais quelques photos, mais bon ce n’est pas pour voir un golf que je suis venu, je monte donc la butte qui borde le terrain, pour avoir vu sur un grand terrain vague.
Je dois être sur le grand trou vu sur ma carte, me baladant entre les herbes folles, et les arbres automnaux dénudés, je vois soudain des grues au delà d’une autre butte, je me dirige vers elles. Puis une fois en haut, je vois que je suis devant une grande casse, avec des tas de voitures entassées les unes sur les autres, aucune grille ne prive l’accès à ce grand terrain de jeu, seule la grande activité des bulldozers me motive à ne pas descendre et essayer de me balader furtivement au milieu de toute cette ferraille, je prends donc uniquement des photos du haut de ma butte. Des ouvriers me regardent mais aucun, ne me dit quoi que ce soit, peu après je redescends, et reprends ma route. 10 minutes plus tard, un gars se montre en haut de la butte, comme je la longeais, depuis le temps, il se trouve donc juste à côté de moi, et là il m’interpelle, et me demande ce que je fais là, je lui explique que je me balade où mes jambes me mènent, mais il me demande pourquoi j’ai pris des photos, je lui dis que c’est juste des photos sans réelle raison, il me demande alors de les supprimer, car c’est une propriété privée et qu’il ne peut pas me laisser partir avec des photos du site. Je lui demande alors, ce qu’il a à cacher dans une casse, surtout que je n’ai pris qu’un tas de voitures, je lui montre donc les 5 photos pour prouver qu’il n’y a aucune réelle information dessus, mais il reste borné sur son idée, vu que les photos ne sont pas super de toute manière, je me plie à ses désirs donc et efface les photos avec l’œil averti du gars pour voir si je n’en oubliais pas. Une fois, les photos effacées, il remonte donc la butte, mais je l’arrête pour lui demander mon chemin pour savoir si ça vaut le coup de continuer ma route dans le terrain vague vu que de toute manière, je ne peux voir autre chose, étant pris en sandwich par le golf d’un côté et par cette casse de l’autre.

Il me dit donc que de l’autre côté, il y a un autre terrain vide, libre d’accès, je retourne donc à mon vélo pour traverser, l’autoroute et me rendre sur l’autre côté. Malheureusement pour moi, le soi disant terrain vide, libre d’accès, se trouve être une carrière sous surveillance assidue. Je peux si je veux continuer le long de l’autoroute, mais à mon avis, je risque de tomber sur des continuelles déceptions, car ce qui suit, ceux sont des terrains de raffineries, des postes électriques, … toutes des industries où sans autorisation je resterai sur le pas de la porte.

Je repars donc de l’autre côté, vers la côte pour aller vers le Parc de la Visitation, j’ai déjà pu y aller une fois, mais étant passé juste en vélo, j’ai envie de le découvrir davantage. Je traverse donc la côte en passant sur plusieurs terrains d’entrepôts, et différents quartiers pour enfin arriver au Parc. Sur la route je vois une foule de chapiteaux blancs devant des maisons, comme il y en a partout disséminé sur l’île depuis quelques semaines, on dirait comme E.T avec les sas de décontamination. La grippe H1N1 fait son tour du monde alors, les gens sont convenus de protéger leurs habitations d’un sas de décontamination pour se préserver de tout risque de propagation du virus. Non, je rigole c’est juste mon imagination qui déraille, il s’agit juste de protection pour les voitures en hiver. Plusieurs bâches plus loin j’arrive sur le côté d’un pont menant à la péninsule du parc, où je laisse mon bike, mais au bout d’un moment, le vent s’engouffre sous mon pull, sur mes jambes, sur mon crâne, il fait moins de 5° d’après la météo. Comme j’étais en vélo, et que rouler donne chaud, je n’ai pas pris de manteau, j’ai juste un gros pull, mais en marchant, en bordure de l’eau avec le vent fouettant les côtes, mon corps se refroidit plus vite. Je retourne donc à mon vélo au bout d’une 1h, gelé, la goutte au nez, et les doigts engourdis. Il est 14h cela fait 4h que je suis parti de chez moi, je trouve que c’est déjà bien assez avec ce froid, je rentre donc, en roulant vite, pour fournir un effort, dans le but de me réchauffer.

Une bonne douche chaude et je suis comme neuf.

Je n’ai pas vu autant que de choses que j’espérais, mais en tout cas cette sortie, m’a donné l’idée de me balader toujours avec deux cartes mémoires pour mon appareil, quand je me rends sur des lieux, où je risque d’être interpellé, comme ça une fois les photos réalisées, je peux changer de carte pour préserver ces photos au cas où l’on me demande de les effacer comme aujourd’hui.

le Golf "Métropolitain"

"Sas de décontamination pour le H1N1 "

Barrage du Parc

Guide de Survie

Bon j’en ai marre de passer mes journées à chercher des annonces sur les vitrines, déposer des C.V pour des jobs qui me bottent pas plus que ça, ou errer sur la toile en regardant toutes les annonces d’emplois possible, j’ai besoin de me changer les idées. Et quoi de mieux pour ça que de faire ce qui me plaît le plus, c’est à dire faire une bonne raclette, hummmm. Pardon, je m’égare, je pensais à vrai dire à aller faire des photos.

Direction… on verra bien et c’est ça qui est bon. Je descends sur St-Laurent, pour voir the Little Italy, mais j’en ai assez de passer devant Uncle’s Pete, et devant Milano, Torino, et tout ces magasins au nom de ville. Cette fois-ci je passe par les ruelles, comment prétendre connaître une ville, si on n’explore pas les coulisses?
Ceci, m’amène sur la piste cyclable longeant la voie ferrée, le grillage ne me laisse pas beaucoup de choix, donc je suis le chemin, passe en dessous du pont routier qui prolonge le bd Rosemont. Si je continue encore, je vais me retrouver dans mon ancien quartier et vu que je suis déjà allé faire un tour, il y a peu, j’arrête là ma balade sur le chemin, pour prendre l’escalier montant sur le pont, tout ça pour pouvoir le descendre 50m plus loin, sur mon fidèle bd St-Laurent.

Ce boulevard je le connais aussi en large, en long et en travers, je le quitte donc pour aller voir un peu, les entrepôts sur la droite, je me trouve dans le prolongement des rues Casgrain, Gaspé,… Là il y a une ruine recouverte de tags, je l’avais déjà vue, car j’étais allé voir un studio photo dans les environs, mais n’ayant pas mon appareil avec moi, je ne m’y étais pas arrêté. J’en fais donc le tour cette fois-ci, à son côté, il y a une friche à l’abandon, où les gens laissent leurs chiens se défouler, je suis donc ce coin de verdure, pour revenir à la civilisation.
Me voilà dans le Plateau, je zigzague entre les rues, puis arrive au conservatoire de musique et d’art dramatique, curieux je me rends donc à l’intérieur. Le bâtiment est bien équipé, salles de théâtre, d’orchestres, d’enregistrement, de projection, de montage son, de montage vidéo et un atelier pour création de décors, de costumes,… Mais malheureusement je n’arrive pas à assister aux répétitions dans la salle d’orchestre. Ayant assez fait mon curieux, pour le moment, je quitte les lieux.

Je continue ma balade en descendant vers Sherbrooke, sur le chemin je trouve des ruelles bien charmantes, comme seul le Plateau en a le mystère. Cela me rappelle, quelques squares que l’on trouve sur Lille dans Wazemmes. Si bien que je vois même un jardin avec des sculptures réalisées avec des restes de vélo, je m’apprête donc à monter sur un petit muret pour mieux voir le jardin, quand soudain un craquement accompagne mon mouvement.

Voila quelques mois, j’ai fait l’achat d’un jean, dont je suis assez fier car il est idéal, il tombe juste sur ma taille, et je suis super à l’aise avec, il ne me serre pas comme d’autres. J’en suis fier car au fil des mois, j’ai pu le modeler, le bas de pantalon est arraché à force de marcher dessus, j’ai quelques parties usées à cause du frottement, il a beaucoup de charme. Mais voilà que hier, en l’enlevant, je lui trouve un petit trou, à l’entrejambe, tant pis je ferai avec. Sauf que le petit trou deviendra grand.

Je lève donc ma jambe, pour monter le muret, et comme je disais, un craquement se fait entendre, au même moment une brise légère caresse ma cuisse. Oupsss, mon jean s’est craqué. Le mal est fait, je regarde donc les sculptures puis au moment de descendre un autre craquement, ce n’est plus une brise que je sens à ce moment, mais un vent  frais et vicieux. Je regarde les dégâts et vois que je me retrouve avec un trou dans lequel je peux rentrer trois doigts.
Tant pis, je ferai avec, je veux prendre des photos, je ne vais pas rentrer pour un petit trou.

Me voilà, peu après sur Sheerbroke, où je fais une chouette photo (à mon goût) sur l’angle avec St-Laurent. Je m’approche du Centre-Ville, quand mon instinct me dit d’aller vers la place des arts, bon les travaux vont toujours bon train, mais je m’installe sur le côté du Musée d’Art Contemporain, pour faire une pause.
Cela fait 3h que je marche, je me plaque donc au support en bois du chantier et déballe mon lunch. Au menu, ce midi, cake jambon/olive, un régal pour les papilles. Manger c’est bien, mais digérer aussi, je sors donc mon bouquin pour avancer un peu dans ma lecture. Je reste comme ça une bonne heure au soleil, qui chauffe bien pour un mois de Novembre, mais dès que le soleil passe derrière un building et que l’ombre se fait maître des lieux, le froid reprend ses droits. Je le laisse donc régner comme bon lui semble, puis rentre dans le MAC.
Étant venu pendant la journée portes ouvertes des musées, je me souviens que la librairie est intéressante, je feuillette quelques livres photos, puis je remonte pour regarder les œuvres exposées en ce moment, je vois donc le travail de Jane et Louise Wilson. Mais bon le plus gros des œuvres se trouve encore un étage au dessus, je m’y rends en montant les marches deux par deux (craquement) et là se trouve un vigile. Je me souviens donc que les portes ouvertes ne sont pas tous les jours, et qu’au final je viens de rentrer dans le musée sans prendre de ticket. Un couple se trouve devant moi et le vigile leur demande leur ticket pour qu’ils passent. Mince ma route s’arrête ici je crois, sans savoir ce qu’il y a cette fois-ci comme artiste,s je passe donc devant le vigile en lui disant bonjour, et me dirige tout de suite non pas sur lui, mais sur les brochures présentant les artistes, je la lis devant lui, puis au bout d’un moment, le vigile ne fait plus attention à moi et va se dégourdir les jambes vers la rambarde surplombant l’étage inférieur.
C’est alors que mes neurones s’affolent et m’indiquent que si je veux voir les œuvres en vrai, au lieu de lire la brochure, j’ai une ouverture. Je garde mon air détaché et entre dans la partie exposant. Comme quoi pas besoin d’avoir la carte des musées pour se cultiver sans payer l’entrée. Je jubile quelques minutes de la réussite de mon infiltration, puis je fais le tour des créations. Cette fois-ci, il y a une partie, avec la collection du musée, je trouve donc les noms que j’ai côtoyé pendant mes cours d’art contemporain, Joseph Beuys, Nam June Paik, … Puis l’autre partie, montre le travail de Francine Savard, Tricia Middleton, Tacita Dean. Je ne vais pas décrire chaque œuvre vu le nombre, et vous invite donc sur le site du musée :  http://www.macm.org/fr/expositions/alaffiche.html.
En tout cas pour ma part, ce bouillon de culture m’a fait du bien, j’ai même eu de nouvelles idées pour des projets.

L’esprit cogitant je poursuis ma balade pour me rendre au palais des congrès, pour faire des photos avec les vitres multicolores, mais le soleil est déjà trop bas, et donc il n’y a plus d’effets de lumière à l’intérieur du bâtiment. Je ressors donc puis me trouve dans le quartier des hôtels internationaux, ma curiosité est une nouvelle fois piquée au vif, aussi,  je rentre par le parking d’un de ces hôtels de luxe, pour éviter toute rencontre avec le personnel d’accueil. Une fois dans le parking, je prends la porte pour arriver à l’ascenseur de l’hôtel, je monte tout de suite au dernier étage.
A ma grande surprise, je ne me trouve pas dans des couloirs avec des chambres, il n’y a que des salles de réunions, tout est ouvert, c’est ainsi que je dérange deux réunions. Je rentre dans une autre salle, où verres à moitié vides, serviettes chiffonnées, et nappes plein de miettes servent de décor. Mais mon regard est attiré par une chose plus attirante, se trouvant à l’extrémité de la pièce, une table remplie de gâteaux. C’est l’heure du goûter à table!!!
Quelques muffins après, je reprends là route en n’oubliant pas de prendre quelques cookies et une canette de jus de fruit pour la route. Tous les étages visités je me trouve sur une passerelle où je surplombe une des galeries marchandes que j’avais déjà visitées, au tout début de mon séjour, dans cette galerie, se trouve le morceau du mur de Berlin que j’avais photographié (cf: Tags). Je traverse la passerelle et me retrouve à l’entrée de l’hôtel.
Retour dans la rue, où le soleil se couche, n’ayant pas mon pied, je ne pourrai pas faire de belles photos de nuit, je décide donc de reprendre la route du retour. Mais vu que le temps c’est rafraîchi, je fais la route par les méandres de la ville souterraine.

Je retourne dans le palais des congrès, puis passe dans le complexe Desjardins, qui se trouve être un grand centre commercial, une grande partie du complexe est réservée aux boutiques de snack, on peut juste prendre son café, ou manger indien, mexicain, chinois, américain,… toutes les enseignes possibles sont représentées. Au devant de celles-ci un grand espace de tables permet de manger sur place, avec le froid dehors, les tables sont envahies. On trouve beaucoup de personne âgées chinoises, étant donné que le complexe est collé au Quartier Chinois. Je fais plusieurs photos à l’intérieur (craquement) puis continue ma route pour arriver sous la place des Arts, où se trouve le métro, je pourrais continuer encore mon parcours de taupe, mais cela m’éloignerait de chez moi, car rien ne va plus au Nord. Je sors donc ici, fait le reste de la route à l’air libre, en longeant le St Laurent, pour des photos de vitrines (craquement).

Voilà ma journée se termine, il ne me reste plus qu’a reposer mes guibolles. J’espère que mes conseils de survie pour avoir des entrées aux musées gratuitement et  avoir des goûters copieux aux frais d’Intercontinental Hotels & Resorts, vous seront utiles.

Ps: pour info, de retour chez moi, mon jean avait eu le temps de se craquer davantage depuis le matin, et pour finir le trou fait maintenant bientôt 30cm, je déclare donc officiellement le décès de mon plus fidèle jean. Et remercie, la jeune fille qui m’a gentiment informé que mon boxer n’était pas beaucoup caché par mon jean, comme si je ne m’en étais pas rendu compte.

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Le Plateau

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St Laurent/Sheerbroke

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Place des Arts

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"The Silence is Twice as Fast Backwards", Jane et Louise Wilson

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Palais des Congrès

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Hôtel Intercontinental

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Complexe Desjardins

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Quelle galère!!!

Depuis le début de semaine, je dépose des C.V partout. Je suis désespéré je postule pour tout et n’importe quoi. Si bien que je me demande pour certain poste, comment je vais me vendre si j’ai un entretien, car le job ne me motive pas du tout. En deux jours, j’ai postulé pour des postes de serveur, aide cuisinier, responsable du dépôt dans un magasin de vêtement, responsable du stock dans un magasin de lingerie, livreur UPS, facteur, vendeur. J’ai même été ce matin postuler à Ubisoft, le développeur de jeux-vidéo, je n’ai pas de notion de programmation ou d’animation, mais sait-on jamais, ils ont peut être besoin d’un commis pour le café, ça peut faire bien d’avoir Ubisoft dans son C.V.

– Vous y avez fait quoi à Ubisoft?
– Oh j’ai pas mal bougé, j’étais un peu le carburant qui faisait avancer la machine.
– Rien que ça ? c’est impressionnant!!!

Non franchement, c’est la galère. Je ne pensais pas avoir autant de mal après ma fin de contrat chez les Pros, c’est ça de profiter de vacances avec les vieux, on se laisse aller à la tranquillité.
Si ça ne bouge pas encore cette semaine, je vais devoir me décider à descendre dans le Centre-Ville. J’aurais bien voulu trouver un truc à côté de chez moi pour l’hiver, pour m’éviter de prendre le métro bombé de monde, car il fait trop froid dehors. Et puis, si je dois prendre le métro, je devrais prévoir, 70$ de plus dans mon budget mensuel, pour pouvoir payer l’abonnement au mois. Ah putain, c’est la galère!!!
Pourquoi la vie n’est pas plus facile, on passe le 3/4 de notre vie à la vivre à l’école, puis au boulot. Si on arrivait à faire un métier qui nous botte, pas de problème, ça doit être bien de se réveiller en sachant qu’on va se faire plaisir au boulot. Mais non, là je dois prendre des jobs qui m’ennuient car j’ai choisi la photographie et que je n’arrive pas à vivre de ma passion, pourquoi n’ai-je pas pris coiffeur, boucher ou cuisinier, je vois plein d’annonces pour ça, j’aurais pu prendre plaisir en plus en cuisine, vu que j’aime ça. Mais j’ai choisi de faire photographe à l’époque, où tout le monde se balade avec son cellulaire avec appareil-photo intégré.

Voila, le problème n’est pas mon choix de filière, c’est notre époque; non c’est pas l’époque, c’est que je suis venu au monde bien trop tard.
J’aurais tellement voulu être de l’époque de Capa, Cartier-Bresson, Ronis, Friedlander,…

Enfin bon, ça ne sert à rien de se morfondre, si je n’arrive pas à percer, c’est que je ne dois pas être assez bon, je ne m’investis pas assez, je n’ai pas les bons contacts, ne fais pas les bonnes photos, ne les montre pas aux bonnes personnes, y a plein de raisons possibles. C’est galère tout ça!

Il me reste une chose à faire où il y a plein de postes libres,… serveur.

– Garçon, un café et ça urge!!!
– Pardon?
– Un café je vous dis, vite je suis pressé!!!
– #%$@#£¤%

Vestiges du passé

J’ai eu enfin des nouvelles hier, sur mon offre à Lozeau, malheureusement ce n’est pas bon pour moi. Cette réponse est donc le feu vert pour moi, de chercher dans n’importe quoi, je me fais même à l’idée de bosser comme serveur. (Précision, je ne dénigre pas le métier, au contraire je trouve les serveurs bien courageux, je dénigre seulement certains clients, avec lesquels mon sang froid pourrait vite s’évincer).
Mais nous sommes Dimanche, donc vu que tout n’est pas ouvert, j’attends le début de semaine pour commencer mes nouvelles démarches. En plus, il fait bon et beau aujourd’hui, je mets donc le temps à profit pour aller me faire un tour photo.
Un thème qui me tient à cœur est les lieux abandonnés, usine, bureau, maison, … On retrouve beaucoup d’histoire dans ces lieux, d’ailleurs chez moi j’ai fait le tour de toutes les usines possibles, mais ici, je n’en ai pas encore trouvées. Je pars donc à la recherche d’usine où je pourrais faire des clichés, pour ça je me dirige vers le Canal Lachine car il est soi-disant d’après mes informateurs, le berceau industriel de la ville.

En effet, je me rappelle en avoir vu, pendant mes escapades dans ce coin là, mais comme je le pensais, une fois arrivé là-bas, je me rends compte que beaucoup sont déjà réhabilitées. Les bâtiments sont divisés en studio, en entrepôt, en entreprise, en atelier,… bref en toute sorte de chose, qui font que l’usine est encore active. Puis pour finir, je trouve enfin, une usine surplombant le canal. Je laisse donc mon vélo, dans une rue voisine et grimpe comme je peux le grillage. Mon poignet est encore un peu douloureux par moment, je ne sais pas ce que j’ai fait, ce qui est sûr c’est qu’il supporte difficilement mon poids.
Me voici, dans l’enceinte du bâtiment, je commence donc à faire des prises de vues, quand je croise un autre photographe. Je lui demande donc si il est habitué à ce type de sortie et si il connaît d’autres adresses, mais malheureusement pour moi, c’est la première fois qu’il fait ça, je devrais donc chercher mes usines tout seul. Je finis de faire le tour du bâtiment et me rends compte n’avoir vu aucune entrée à l’usine, c’est une vrai forteresse. Les différents couloirs entre les bâtiments de l’usine sont fermés par des imposante plaques d’acier, de plusieurs mètres de haut, au moins 3m, celles-ci sont soudées à un mur pour ne laisser aucun accès possible. Je continue mon tour d’inspection, toutes les portes sont soudées, toutes les fenêtres sont barrées par un enchevêtrement de tiges d’acier soudées entre elles, même les trous dans les murs sont refermés par ce procédé, je trouve une conduite d’aération, mais elle est barrée aussi, décidément ils ont pensé à tout. Je vois néanmoins que les fenêtre du deuxième étage ne sont pas barrées, je monte donc sur le toit, d’un bâtiment recouvert de ces plaques d’aciers, me servant de celles-ci comme les barreaux d’une échelle, mais une fois en haut, je me rends compte que des grilles sont soudées à l’intérieur bloquant encore une fois toute tentative de visite du lieu.
C’est donc résigné à ne pas pouvoir voir davantage, que je quitte les lieux, à la recherche d’une autre usine.
Je longe le canal, mais à par quelques ateliers barricadés, je ne trouve pas d’autre usine, où devrais je dire, je trouve beaucoup d’usines mais toutes encore en activité. Je trouve par contre un bâtiment peint entièrement de tags, tous plus beaux, les un que les autres.
Après 11km, à longer ce cours d’eau, je me trouve au bout de celui-ci.
Me voici, à côté du Parc René-Lévesque, qui se prolonge tout le long, d’une avancée de 2km dans le Fleuve. 4h ont passé depuis le départ de chez moi, et il est l’heure de manger, je vais donc dans ce parc, pour pouvoir déguster mon sandwich avec vue sur le fleuve. Le parc est jonché de sculptures, de divers artistes, il y en a bien une vingtaine. J’arrive à la pointe, où je peux m’installer sur un banc tranquillement, le vent souffle, je remets donc mon pull, car depuis ce matin, je suis en t-shirt tellement le temps s’est réchauffé pour le week-end. Je mange donc avec devant moi le Lac Saint-Louis qui est un élargissement du Fleuve, si bien que l’on dirait voir une mer, on distingue à peine la côte de l’autre rive.
Après mettre allongé un peu, je reprends la route, le long du fleuve cette fois, je passe ainsi devant le Moulin Fleming, un des plus haut moulin à vent du Québec et en dessous du pont Mercier, qui mène à Chateaugay entre autre.  Quelques kilomètres plus loin, je retrouve le bord du Fleuve que je connais bien, sachant que je ne trouverai pas d’usine ici, je m’avance plus à l’intérieur des terres, mais rien à faire, je ne trouve pas d’usine. Et sans m’en rendre compte, je me retrouve déjà à proximité du Vieux-Port, je profite de la vue sur le Centre-Ville, puis flâne entre les entrepôts du port. Tous les bâtiments ont été réutilisés pour faire des lofts, ou des bureaux.
Tant pis, je devrais chercher ailleurs, des usines, il ne me reste plus qu’à retourner chez moi.

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La "forteresse"

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Davantage de photos dans la page "Tags"

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Parc René-Lévesque

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08novembre03

Moulin Fleming

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