Une journée chaude d’été.

Je me réveille à 6h comme d’habitude, la maison est vide, je m’installe donc à la table de cuisine pour écrire. Quand finalement les autres se réveillent à leur tour, Isabelle, puis les deux étudiantes anglaises, qu’elle héberge.
Trois Pistoles organise un échange avec des étudiants de l’Ontario, pour apprendre le français dans des familles d’accueil.
Isabelle me conseille un itinéraire pour éviter la 132 qui sert encore de remplacement à la 20 jusque Rimouski. C’est donc sur cet itinéraire que je pars une fois prêt. Je quitte les abords du fleuve pour monter sur les plateaux et prends le 2ème rang, de là on peut voir Trois-Pistoles avec le fleuve en contre bas. Je change de rang et me balade au milieu de champs, à une ferme je trouve même des épaves de Renault 5. Le 3ème rang suit le lac St-Mathieu, étroit mais étendu.
Il est tôt mais déjà la température est pénible, je profite du bord de l’eau pour me rafraichir un peu, puis repars vers St-Fabien. A chaque côte, je perds des litres, mon short va bientôt glisser tout seul de mes hanches si j’élimine autant tous les jours.
A St-Fabien, je fais des courses et en partant, en ayant mal chargé mon porte bagage, tout tombe sur la route, 50m plus loin. Je remets bien ça, mais à ce moment là, j’ai du perdre mon antivol, car le soir, je me suis rendu compte, ne plus l’avoir.
La route secondaire est finie je dois retourner sur la 132. On arrive au parc du Bic, un massif au bord du fleuve, avec plusieurs iles découpées de la côte. Nous sommes donc isolés de la brise du large et c’est une vraie torture pour moi ne supportant pas la chaleur, le sac me paraît plus pesant avec la fatigue et je cherche mon souffle pendant les montées, il fait 30° et nous sommes un 24 Mai.
La route est pénible, d’autant plus qu’il n’y a rien à voir. Jusqu’au moment où en rentrant dans Rimouski, je vois la rue de la gare, qui à l’air de descendre au fleuve. Délivrance, de la fraîcheur, de l’air, j’arrive à une plage et la chaleur disparait. Le vent souffle et apporte l’air frais, je revis.
Au bout du chemin, un cul de sac, car un parc commence, avec une partie piétonne et cycliste. Je me retrouve à faire celle piétonne car la piste cyclable est loin du bord et nous ne voyons rien des belvédères le long du parcours.
Le parc arrête au centre-ville, où la piste suit la promenade. Dans un autre parc plus loin, des gars font du skate-surf. Le coin est réputé pour son vent, si bien qu’à l’ombre, je commence à avoir froid. Je contine et arrive à Pointe au Père, où je fais un tour dans la marina et regarde partir le ferry menant à l’autre rive, à Forestville.
Depuis un peu plus d’un an, la ville est populaire, pour le sous-marin « Onondaga », ancien sous marin Canadien, exposé sur le quai, à côté du phare et du musée sur le naufrage de l’Empress of Ireland (paquebot faisant la liaison Québec-Irlande, qui fit naufrage dans l’estuaire du fleuve St-Laurent, suite à la collision avec un charbonnier norvégien par temps de brouillard, le 29 mai 1914, faisant 1012 victimes.)
Je fatigue déjà et pense me poser là, mais le parc est fort fréquenté, alors je roule encore au bord de l’eau à la recherche d’une place. J’arrive à l’entrée de St-Luce et passe devant un parc, avec toilette, c’est décidé, je m’arrête ici pour ce soir.
Il est 18h et je finis de mettre ma tente dans les fourrés à l’abri du vent. Ayant du riz à cuire, je me séquestre dans les toilettes pour faire chauffer mon eau, à l’abri des bourrasques. Quand j’ai fini, le soleil se couche, mais il se cache derrière la brume qui se lève. Au loin des lueurs éclairent le ciel.
Un tonnerre se faire entendre.

 

Trois Pistoles - Saint Luce 83 km

 

St Mathieu

St Fabien

 

Parc du Bic

Rimouski

 

Pointe au Pére

 

St Luce

 

 

 

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