Trois Pistoles

Incroyable, je pensais avoir froid en bordure du fleuve et au final c’est la nuit la plus chaude que j’ai eu. Au réveil, les montagnes au loin sont dans un voile, cela présage une journée chaude. En quittant le village, je retourne dans la campagne et arrive au croisement de la route des navigateurs, que je suis, et de la route des frontières, route qui longe le Maine et le Nouveau-Brunswick. Je reste avec les navigateurs et rentre dans Notre-Dame du Portage. Village au passé de résidences de vacances, le village fut aussi le point de passage de la route du portage, lieu de liaison entre le fleuve, la rive nord et sud, jusqu’aux rivières menant au Nouveau-Brunswick.

C’est marrant on a l’impression de se trouver dans un village côtier maritime, alors que nous sommes encore au fleuve. Pratiquement toutes les maisons ont un nom, comme on en donnerait à son bateau.
Après ça, j’arrive à Rivière du Loup, la vieille ville est en haut, mais ne voyant aucune indication, je ne m’y rends pas, je reste sur la 132. Au croisement avec la 185, je me pose encore la question, si je laisse tomber le Nouveau-Brunswick, ou si je m’y rends qu’en même. Je louche sur le panneau indiquant Edmundston, ville frontière Québec/Nouveau-Brunswick. Je me résigne à continuer sur la 132, pour profiter pleinement de la Gaspésie sans courir.
J’arrive à la pointe menant aux traversées, le vent souffle comme en pleine tempête, je retrouve un panneau de la route verte, mais le perds rapidement, me trouvant pris dans une course à pied organisée dans la ville. Cela m’amène à faire des détours pour retrouver la 132.

Cacouna, lieu de villégiature anglophone et lieu de mon arrêt vaisselle. En descendant à la crique, il y a un parc avec toilettes, vu que je n’ai pas de quoi graisser mes plats, ma cuisine d’hier avec les saucisses était un peu accrocheuse, je profite donc du lavabo pour faire ma vaisselle, à l’eau froide et au savon.
Dans les kilomètres suivant la 132, accueille, les voitures de la 20, qui s’arrêtent ici, il y a plus de circulation, mais la voie à droite est bien large pour moi rouler sans crainte. Porté par le vent, je fuse, si bien que mes pédales ne suivent plus, je dois faire du 40km/h au moins. Je fais alors 10km sans m’en rendre compte et même si je roule vite, la route est pénible à cause de la chaleur. Il est prévu 28°, aujourd’hui.
Dés que je vois la route verte partant en forêt, je m’y engage, cela devrait me rafraichir. Mais le chemin monte sec et ce qui devrait me rafraichir, devient encore plus pénible. Il me restait seulement 9km et je les fais en 1 heure.
En arrivant à Isle Verte, je ne reprends pas la route verte, car elle me ralentit et retourne sur la 132 pour avancer plus vite. C’est alors rapidement que j’arrive à Trois Pistoles, je traverse le pont de la rivière du même nom du patelin et tourne à droite pour grimper un peu et aller voir la chute et les rapides, une fois la haut, je profite de la fraicheur de l’eau, car je dégouline. Et dire qu’il est prévu encore plus chaud demain.
Dans la descente, je croise de nouveau la route verte, appelée ici, littoral basque, vu que la 132 remonte dans les terres, je reste donc au bord de l’eau. Plus loin je trouve une gréve avec toilette et lavabo, je pense installer ma tente, mais comme il est assez tôt, je décide de continuer encore.
C’est comme ça que j’arrive à un chemin m’amenant à un fronton de pelote basque, étonné d’en trouver ici, je m’y arrête, d’autant plus qu’il y a un bar. Je prends une mousse fraiche et m’installe à une table avec des habitants qui m’invitent. J’en apprends alors beaucoup sur l’histoire des Basques et de l’île aux Basques, qui se trouve au large sur le fleuve à niveau de la ville.

Les Basques, bien avant la venue de Jacques-Cartier, connaissaient déjà les lieux et venaient chasser la baleine et commercer avec les indiens. Ils ne rentraient pas sur les terres respectant les pactes avec les indiens, mais l’île aux Basques, leur servait de port d’attache pour dépecer les baleines, faire fondre la graisse et vendre aux indiens, avant de rentrer chez eux.
On prétend même que Jacques-Cartier a connu le chemin des terres Canadiennes en commençant comme matelot sur des navires Basques, venant ici. C’est une fois capitaine, qu’il est revenu pour la France comme explorateur.

L’après-midi avance et une soirée barbecue se prépare, invité à coucher chez Isabelle, je suis convié à la soirée. Nous prenons donc mon vélo et allons faire des courses. Une fois chez Isabelle, je me prends une douche et nous repartons pour chez Kim, là où la soirée est prévue.
La soirée se déroule bien et j’apprends encore de nombreuses choses sur le Québec. Ayant l’occasion d’avoir de la viande, je me prends deux steaks de 200g chaque et des morceaux de poulet. La soirée s’achève avec un petit feu, et je m’endors tranquillement sur ma chaise, à cause de la fatigue de la journée.
Nous rentrons chez Isabelle et retrouve mon sommeil rapidement, sur le canapé du salon.

St André - Trois Pistoles 72 km

Rivière du Loup

Cacouna

Fronton Basque

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