Le petit phare.

Ce matin bonne douche au réveil et pan cakes au sirop d’érable, il faut se faire des petits plaisirs parfois.
Les clés rendues je pars visiter le parc aux sculptures, la plupart son faites de bois, il faut vraiment que je m’essaie à cette pratique. La sculpture m’attire de plus en plus. Je me dis pourquoi pas le bois aussi, en plus de la soudure. Je quitte lentement le village, appréciant les jolies bâtisses. Sur la route menant à St Roch des Aulnaies, je regarde la région de Charlevoix, qui est de l’autre côté du fleuve. On y voit bien les Éboulements et l’île aux Courdres.
En sortant du village, une piste cyclable longe les marais salants, je passe un massif rocheux, puis suis en contre bas de la Pocatiére. Je viens de quitter les Chaudières-Appalaches pour le Bas du Saint Laurent, Je ne visite pas la ville, mais reste plus au fleuve, la piste continue encore le temps de rejoindre la 132, aux portes de Rivière-Ouelle. En m’arrêtant à une épicerie, je vois qu’ils font aussi café-internet; Je demande et le gérant me propose 2$ pour 15 minutes. Il me donne son portable et je m’installe. Je regarde alors mes mails de réponse à mon précédent mail de nouvelles. Puis écris un nouveau courriel, pour rendre compte de mes derniers jours, quand la connexion lâche, rien de grave, j’avais copié avant. L’ordinateur ne veut plus se connecter, j’appelle le gars et il m’avoue que je suis son premier client et que le système n’est pas encore au point. Finalement, il me fait la connexion gratuite, mais on n’arrive pas à régler le problème, il faut donc alors qu’il aille chercher son câble internet en rallonge pour que je puisse donner des nouvelles sans attendre que le sans fil se décide.

Ma bonne action de la journée étant faite en ayant rassuré mes proches, je continue, mais la route quitte le fleuve pour se retrouver en campagne, je roule vite pour me rendre de nouveau au bord de l’eau en arrivant à Kamouraska, je fais une sieste sur le quai, en écoutant le récit de mes voisins de banc, deux jeunes de la vingtaine, un gars, une fille, qui cette dernière revient fraichement de France et dont son principal souvenir est la facilité d’approvisionnement et les bons prix de l’alcool. Chaque anecdote est rattachée à une bouteille, un alcool différent avec l’insistance sur le prix modique pour la qualité tout de même présente.
Plus loin dans les méandres des petites rues j’arrive à la place de l’église et à une boulangerie, pain et brioche aux raisins, agrandissant mes provisions. Des montréalais me voient avec mon bardas et m’accostent, curieux de savoir où je vais, ils me conseillent un camping au village suivant, où tu peux te poser sur le bord du fleuve.
Je m’y rends donc et voilà que le camping est 20$ pour la nuit, c’est moins cher qu’un hôtel, mais dans un sens ça me fait chier de payer 20$ pour devoir poser ma tente et dormir dans mon sac de couchage. Je continue en me disant que je trouverai bien moi même une place au bord du fleuve. J’arrive alors à St-André, où un chemin mène à la batture. Encore une fois, je rencontre des montréalais, décidément un peu de soleil et un week-end prolongé et les voilà de sortie. Ils sont impressionnés par mon parcours, la femme essaie de soulever mon sac, mais il ne bouge pas du sol.
Au loin je vois un petit phare, je me rends jusque là et vois que c’est un faux, il sert juste à accueillir les gens pour observer les oiseaux, le coucher de soleil,…, table et chaises sont à disposition.
Je pense m’installer ici sur l’herbe un peu plus loin pour être un peu moins victime du vent.
Mais avant ça, je fais un tour de village à la recherche d’eau, des petits vieux faisant une vente de garage, me remplissent mes gourdes, je suis prêt à profiter de mon poste au bord du fleuve. La tente installée, je me poste au bout de la jetée pour profiter du silence des lieux et écrire un peu.
Le soleil se couchant, les gens arrivent, une famille s’installe dans le phare pour faire leur repas, mince je devrais trouver une autre place pour protéger mon réchaud du vent. Le soleil couché, je retourne à ma tente, en essayant d’allumer mon réchaud pour faire des pâtes et les saucisses achetées à la ferme, pas moyen, le vent souffle les flammes malgré mes protections, en faisant un brise vent avec mon matelas. Il y a une grange à côté, je m’y rends donc et vais faire ma cuisine. Ayant oublié ma lampe et ma faim me tiraillant, je bâcle un peu mes cuissons. De retour à ma tente, je mange donc mes pâtes et mes saucisses semi-cuites.

St Jean Port Joli - St André 75 km

St Jean Port Joli

St Roch des Aulnaies

La Pocatière

Kamouraska

St André

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