La cigale et les fourmis

La journée et la nouvelle semaine peuvent commencer sur le centre des affaires, nous sommes lundi. Doucement mais sûrement le centre se remplit des fourmis faiseuses d’argent, alors que la cigale que je suis se rend au Ground Zéro, résidence anciennement des Twin Towers absente maintenant pour cause de gène au trafic aérien de la zone. Le chantier est vaste et le petit nouveau building commence à prendre son essor. Avec la vue depuis le bâtiment face au Ground Zéro, je conçois le choc qu’à pu être pour les gens présents vu la masse du bâtiment en comparant avec ses anciennes voisines, j’imagine mieux quand regardant n’importe quel reportage sur le drame. Mon avancée dans la fourmilière poursuit son cours et des touristes commencent à se mêler à la troupe, le centre ville n’a rien d’ancien, car les américains n’ont pas beaucoup l’instinct de conservation et les anciennes bâtisses ont été depuis longtemps rasées pour mieux et plus haut. Quelques bâtiments résistent à l’avancée de la modernité mais ce n’est pas sans difficulté. La société du patrimoine de New-York a du mal à parlementer devant les millions des compagnies voulant leur grosse tour.
Je sors de l’univers des traders pour celui de la navigation maritime, Manhattan est avant tout une île et même si les ports sont aujourd’hui dans le Bronx ou Bronklyn, il reste les quais pour les ferry déversant l’île. Ceux sont eux qui ménent les petites fourmis à leur dur labeur. Sur le ponton se trouve aussi des anciens navires de la cité des anciens temps.
Le pont de Brooklyn se trouve à côté, le traversant sous ses jupes, j’arrive à la Mairie et mets à jour mes aventures. Les finances sont terminées pour moi je préfère retourner aux peuples, me voilà dans Chinatown. Rien à voir avec celui de Montréal, on a plus que trois rues, on parle vraiment d’un quartier à part entière. On vit à l’heure de la Chine, ici, journaux, alimentation langage. Il est juste 11h mais comme je ne suis pas loin d’un hôtel que j’avais repéré en allant à Brooklyn. Je vais donc y prendre une chambre pour déposer mes affaires et dormir sans la crainte de me faire voler. Quatre heures s’écoulent puis je me réveille pour repartir dans mon exploration des quartiers voisins, Little Italy, SoHo et Tobecca. J’ai l’impression d’être dans un quartier français avec le nombre de gens parlant la langue de Molière et se baladant avec un sac Quechua. Grâce à Decathlon, on a découvert un moyen de se rencontrer entre mangeur de cuisses de grenouilles pendant nos voyages à l’étranger, pour moi c’est le moyen d’éviter mes compatriotes.
Au début quartier bon marché, le SoHo et Tobeca sont devenus des quartiers branchés pour les clubs, les galeries et les magasins de vêtements. Ayant remonté le tout, je tombe sur Hudson River, que je descends un peu, pour mieux revenir sur les villages et débarquer sur une petite galerie photos avec des anciens clichés de la ville.
Je me balade encore deux heures et reviens à l’hôtel, le temps de faire un détour pour des bonnes pâtes chez un italien. Dans les hôtels je profite autant du lit que des douches, pour me relaxer et récompenser mon corps pour ses efforts depuis quelques jours.
Je m’endors paisiblement en me remémorant ma journée sur papier, ce qui me fatigue rapidement.

Ground Zéro

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