Cunnigham’s Family

Je suis libre, déchargé de cette corvée que l’on appelle, travail. Libre d’occuper mes journées comme je le veux, au lieu de faire un job qui ne me plaît pas, libre de préparer mon départ, libre de voyager.
Pour célébrer cette liberté, Samedi, j’ai fait un petit dîner, dans ma modeste demeure, avec quelques amis. La matinée, cette liberté m’a donné des ailes, en faisant les marches, j’ai pété mon record et ai fait 20 séries de montée/descente.
Dimanche, départ vers de nouveaux horizons, direction Magog, le siège de la famille Cunnigham, autrement dit, la famille de David. Les entraînements d’endurance et de distance, c’est bon, mais place aux conditions réelles maintenant, place aux montagnes des Appalaches.

Nous enfilons les vélos, dans la camionnette, avec tout le barda que je devrais prendre lors de mon départ. Cent kilomètres défilent devant nous et nous voilà arrivant au pied du Mont Oxford et au bord du lac Memphrémagog, bienvenue à Magog. Nous venons de nous garer et la mère de David, nous accueille les bras ouverts, les nouvelles s’échangent, comment va la famille, le boulot, et tout le reste?  Le tout en anglais s’il vous plaît. Oui David est anglophone, donc à la maison c’est l’anglais qui prime et moi qui trime, car pour ceux qui me connaissent un tant soit peu, vous connaissez aussi mon piètre niveau dans la langue de Shakespeare.
Après le déjeuner, nous allons faire un tour en ville et passons voir un ancien ami de David, un ami anglophone lui aussi. Heureusement, pour moi il parle très bien français, et je peux ainsi participer plus activement à l’échange verbal qui s’installe pendant une bonne heure. La ville est plus grande que je ne le croyais, et de retour à la maison familiale, je continue pour ma part ma vadrouille dans la ville. Plus précisément dans le marais, un marais se trouve juste à côté de chez les parents, je m’ aventurer là dedans, m’avançant petit à petit, à la recherche d’activités animalières et de décors propices à la photographie. Le fait est que j’ai oublié mon costume d’homme grenouille, je peine donc à avancer entre les branches entremêlées et l’humidité ambiante. D’ailleurs, aujourd’hui il fait vraiment lourd, enfermé dans ce marais, j’ai l’impression d’être dans une étuve. Je décide de sortir, mais le chemin s’avère plus délicat, que pour l’aller, je me trouve alors obligé de mouiller les pattes et le pantalon par la même occasion.
Je suis sorti de ce satané marais, je m’en vais donc au bord du lac, pour voir les lumières du couchant, mais le ciel étant fort chargé, cela ne donne rien de bon. Par la même occasion, j’aperçois une passerelle qui se rend au marais, permettant de s’y balader sans se mouiller les pieds, en voilà une idée qui est bonne. Cela fait déjà bien assez longtemps que je traîne et il est alors temps de rentrer pour le souper, je rentre donc par les routes annexes du quartier.
Les lasagnes et le gâteau, à l’occasion de l’anniversaire de David, font route vers notre intestin grêle, pour faciliter ce chemin délicat, nous sortons de nouveau dans la ville. David me fait alors découvrir sa ville par ses souvenirs. Le parc du lac, où il se retrouvait avec ces amis, pour faire du hockey l’hiver et des plongeons l’été, l’ancienne boîte où il faisait portier dans les premiers moments de sa vie active, la maison du champion de saut à ski Lloyd Langlois. Nostalgie quand tu nous tiens.
L’heure tourne et il est maintenant temps de trouver les bras de Morphée, pour être frais demain pour un petit 100km dans les Appalaches.

Cunnigham's Family

Mont Oxford, vu du marais

Laisser un commentaire