On se pèle les miches

-16°c, au thermomètre, température en ressenti -24°c.
Je pensais me rendre à l’Ouest de la ville pour aller dans un parc, loin de tout, pour me donner l’illusion d’être en dehors de Montréal. Le seul problème est qu’il neige à mon réveil, je change donc mes plans et vais  à la bibliothèque et faire des courses avec tout de même mon reflex pour faire des photos sur la route. Il a bien neigé le soir, les routes sont toutes blanches même les gros axes, je n’aurais décidément pas pu aller où je pensais.
Avec les différentes couches de neige et de froid, la neige forme des reliefs sur le centre du parc, je m’allonge donc dans la neige pour les prendre en gros plans. Une fois la photo prise en me levant, je ressemble à un bonhomme de neige, conclusion, c’est pas une bonne idée de m’allonger dans la neige, je continue donc en me mettant juste à genoux.
A la bibliothèque pour faire des progrès, j’empreinte des BD en anglais, oui bon je commence léger, mais après ça je me pencherai sur un livre avec plus de texte.

Me voilà de retour, chez moi avec Dvds, CDs, livres et  BD, pour tenir une bonne semaine et aussi mes provisions, ce qui est pratique avec un temps comme ça, c’est que tu n’as pas à t’inquiéter à devoir rentrer rapidement avant que tes frites surgelées, dégèlent, j’ai pu prendre mon temps pour faire des photos sur la route. Le problème par contre c’est quand tu te retrouves bloqué par la neige, que tonvélo est enseveli, ou que des tas de neige encerclent ta voiture (cf: photo si dessous).

Après m’être réchauffé et pris des nouvelles de France, je me prépare un sandwich pour repartir dans le froid. Je reste enfermé toute la journée quand je bosse, donc les jours de congé, même sous ce froid, je me force à sortir. Faute du parc à l’Ouest, je me rappelle d’un petit bois que m’avait montré André, je m’y dirige donc bien couvert. En passant par des ruelles, je découvre des forteresses de neige, faites par des gamins, c’est marrant, ils rassemblent un tas de neige au milieu de la ruelle, et font des trous pour se mettre dedans. Le bruit de fond que l’on entend pratiquement en continu peu importe où l’on se dirige est le bruit de pelle à neige, il y a toujours quelqu’un qui déblaye le devant de chez lui.
La ville est vraiment belle avec cette robe blanche, je suis content qu’il ait reneigé, car là, la ville devenait vraiment sale, avec toute la neige fondue et le sel sur les routes, au moins la neige recouvre tout ça. Dans les parcs, les terrains de base-ball sont d’un blanc immaculé, il y a des patinoires dans tous les coins,…
Me voilà enfin arrivé, je pénètre dans le bois, dans mon souvenir il était plus grand, sans la végétation tu te rends compte que de tous les côtés tu voies, les rues qui l’entourent et tu entends la circulation sur Christophe-Colomb. Je ne pourrai pas me couper du monde, mais ça ne m’empêche pas de me vautrer dans la neige pour prendre les jeunes pousses qui émergent de la neige, et marcher hors sentier, pour entendre la neige craquer sous mes pas. Cela fait déjà 2h que je suis sous ce froid, je décide de me réchauffer alors dans le complexe sportif Claude-Robillard, qui se trouve juste sur le trottoir d’en face, ce complexe a été construit pour les jeux olympiques de Montréal en 76, pour les compétitions de hand-ball et de water-polo, ainsi que pour l’entraînement en athlétisme. Le complexe est donc énorme, piscine avec trois bassins dont un, pour les sauts aux plongeoirs, une piste de course couverte, avec des terrains de tennis au centre, terrains multisports, gymnase, puis deux sous-sols où se trouvent: salles de boxe, de karaté, de tir à l’arc, d’escrime,… et dehors, deux terrains de soccer, une piste d’athlétisme, une aréna, des terrains de base-ball,… bref c’est le gros truc, il y a possibilité d’avoir accès pour un abonnement raisonnable le problème c’est assez loin de chez moi.
Je fais une visite perso en poussant toutes les portes que je peux ouvrir, et assiste à plusieurs entraînements différents, puis réchauffé et blasé de ne pas habiter plus prêt du complexe, je reprends la route.

Mon visage ne supporte plus les rafales de froid, je metsdonc ma cagoule, avec mon écharpe dessus, ainsi je suis bien couvert. Bien heureux que mes parents aient ramené cette cagoule, qui me sert pour mes longues vadrouilles à pied et en vélo.
Avant de revenir au chaud, j’ai fait la rencontre sur la route d’un gars bien sympa, avec qui j’ai parlé, suite à la photo que j’ai pris de lui en train de pelleter, un habitué des vendanges dans le sud de la France, et un nostalgique du temps où l’on pouvait picoler comme on le voulait sans se faire aligner par les gendarmes après quelques verres, je commençais à me dire que je n’allais plus faire de rencontre comme ça avant le printemps, mais non il existe tout de même des gens causant malgré l’hiver, ça fait plaisir.

Voiture encerclée de neige

Soit disant un parking

Pousse pousse

Dédicace à mon père

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