Guide de Survie

Bon j’en ai marre de passer mes journées à chercher des annonces sur les vitrines, déposer des C.V pour des jobs qui me bottent pas plus que ça, ou errer sur la toile en regardant toutes les annonces d’emplois possible, j’ai besoin de me changer les idées. Et quoi de mieux pour ça que de faire ce qui me plaît le plus, c’est à dire faire une bonne raclette, hummmm. Pardon, je m’égare, je pensais à vrai dire à aller faire des photos.

Direction… on verra bien et c’est ça qui est bon. Je descends sur St-Laurent, pour voir the Little Italy, mais j’en ai assez de passer devant Uncle’s Pete, et devant Milano, Torino, et tout ces magasins au nom de ville. Cette fois-ci je passe par les ruelles, comment prétendre connaître une ville, si on n’explore pas les coulisses?
Ceci, m’amène sur la piste cyclable longeant la voie ferrée, le grillage ne me laisse pas beaucoup de choix, donc je suis le chemin, passe en dessous du pont routier qui prolonge le bd Rosemont. Si je continue encore, je vais me retrouver dans mon ancien quartier et vu que je suis déjà allé faire un tour, il y a peu, j’arrête là ma balade sur le chemin, pour prendre l’escalier montant sur le pont, tout ça pour pouvoir le descendre 50m plus loin, sur mon fidèle bd St-Laurent.

Ce boulevard je le connais aussi en large, en long et en travers, je le quitte donc pour aller voir un peu, les entrepôts sur la droite, je me trouve dans le prolongement des rues Casgrain, Gaspé,… Là il y a une ruine recouverte de tags, je l’avais déjà vue, car j’étais allé voir un studio photo dans les environs, mais n’ayant pas mon appareil avec moi, je ne m’y étais pas arrêté. J’en fais donc le tour cette fois-ci, à son côté, il y a une friche à l’abandon, où les gens laissent leurs chiens se défouler, je suis donc ce coin de verdure, pour revenir à la civilisation.
Me voilà dans le Plateau, je zigzague entre les rues, puis arrive au conservatoire de musique et d’art dramatique, curieux je me rends donc à l’intérieur. Le bâtiment est bien équipé, salles de théâtre, d’orchestres, d’enregistrement, de projection, de montage son, de montage vidéo et un atelier pour création de décors, de costumes,… Mais malheureusement je n’arrive pas à assister aux répétitions dans la salle d’orchestre. Ayant assez fait mon curieux, pour le moment, je quitte les lieux.

Je continue ma balade en descendant vers Sherbrooke, sur le chemin je trouve des ruelles bien charmantes, comme seul le Plateau en a le mystère. Cela me rappelle, quelques squares que l’on trouve sur Lille dans Wazemmes. Si bien que je vois même un jardin avec des sculptures réalisées avec des restes de vélo, je m’apprête donc à monter sur un petit muret pour mieux voir le jardin, quand soudain un craquement accompagne mon mouvement.

Voila quelques mois, j’ai fait l’achat d’un jean, dont je suis assez fier car il est idéal, il tombe juste sur ma taille, et je suis super à l’aise avec, il ne me serre pas comme d’autres. J’en suis fier car au fil des mois, j’ai pu le modeler, le bas de pantalon est arraché à force de marcher dessus, j’ai quelques parties usées à cause du frottement, il a beaucoup de charme. Mais voilà que hier, en l’enlevant, je lui trouve un petit trou, à l’entrejambe, tant pis je ferai avec. Sauf que le petit trou deviendra grand.

Je lève donc ma jambe, pour monter le muret, et comme je disais, un craquement se fait entendre, au même moment une brise légère caresse ma cuisse. Oupsss, mon jean s’est craqué. Le mal est fait, je regarde donc les sculptures puis au moment de descendre un autre craquement, ce n’est plus une brise que je sens à ce moment, mais un vent  frais et vicieux. Je regarde les dégâts et vois que je me retrouve avec un trou dans lequel je peux rentrer trois doigts.
Tant pis, je ferai avec, je veux prendre des photos, je ne vais pas rentrer pour un petit trou.

Me voilà, peu après sur Sheerbroke, où je fais une chouette photo (à mon goût) sur l’angle avec St-Laurent. Je m’approche du Centre-Ville, quand mon instinct me dit d’aller vers la place des arts, bon les travaux vont toujours bon train, mais je m’installe sur le côté du Musée d’Art Contemporain, pour faire une pause.
Cela fait 3h que je marche, je me plaque donc au support en bois du chantier et déballe mon lunch. Au menu, ce midi, cake jambon/olive, un régal pour les papilles. Manger c’est bien, mais digérer aussi, je sors donc mon bouquin pour avancer un peu dans ma lecture. Je reste comme ça une bonne heure au soleil, qui chauffe bien pour un mois de Novembre, mais dès que le soleil passe derrière un building et que l’ombre se fait maître des lieux, le froid reprend ses droits. Je le laisse donc régner comme bon lui semble, puis rentre dans le MAC.
Étant venu pendant la journée portes ouvertes des musées, je me souviens que la librairie est intéressante, je feuillette quelques livres photos, puis je remonte pour regarder les œuvres exposées en ce moment, je vois donc le travail de Jane et Louise Wilson. Mais bon le plus gros des œuvres se trouve encore un étage au dessus, je m’y rends en montant les marches deux par deux (craquement) et là se trouve un vigile. Je me souviens donc que les portes ouvertes ne sont pas tous les jours, et qu’au final je viens de rentrer dans le musée sans prendre de ticket. Un couple se trouve devant moi et le vigile leur demande leur ticket pour qu’ils passent. Mince ma route s’arrête ici je crois, sans savoir ce qu’il y a cette fois-ci comme artiste,s je passe donc devant le vigile en lui disant bonjour, et me dirige tout de suite non pas sur lui, mais sur les brochures présentant les artistes, je la lis devant lui, puis au bout d’un moment, le vigile ne fait plus attention à moi et va se dégourdir les jambes vers la rambarde surplombant l’étage inférieur.
C’est alors que mes neurones s’affolent et m’indiquent que si je veux voir les œuvres en vrai, au lieu de lire la brochure, j’ai une ouverture. Je garde mon air détaché et entre dans la partie exposant. Comme quoi pas besoin d’avoir la carte des musées pour se cultiver sans payer l’entrée. Je jubile quelques minutes de la réussite de mon infiltration, puis je fais le tour des créations. Cette fois-ci, il y a une partie, avec la collection du musée, je trouve donc les noms que j’ai côtoyé pendant mes cours d’art contemporain, Joseph Beuys, Nam June Paik, … Puis l’autre partie, montre le travail de Francine Savard, Tricia Middleton, Tacita Dean. Je ne vais pas décrire chaque œuvre vu le nombre, et vous invite donc sur le site du musée :  http://www.macm.org/fr/expositions/alaffiche.html.
En tout cas pour ma part, ce bouillon de culture m’a fait du bien, j’ai même eu de nouvelles idées pour des projets.

L’esprit cogitant je poursuis ma balade pour me rendre au palais des congrès, pour faire des photos avec les vitres multicolores, mais le soleil est déjà trop bas, et donc il n’y a plus d’effets de lumière à l’intérieur du bâtiment. Je ressors donc puis me trouve dans le quartier des hôtels internationaux, ma curiosité est une nouvelle fois piquée au vif, aussi,  je rentre par le parking d’un de ces hôtels de luxe, pour éviter toute rencontre avec le personnel d’accueil. Une fois dans le parking, je prends la porte pour arriver à l’ascenseur de l’hôtel, je monte tout de suite au dernier étage.
A ma grande surprise, je ne me trouve pas dans des couloirs avec des chambres, il n’y a que des salles de réunions, tout est ouvert, c’est ainsi que je dérange deux réunions. Je rentre dans une autre salle, où verres à moitié vides, serviettes chiffonnées, et nappes plein de miettes servent de décor. Mais mon regard est attiré par une chose plus attirante, se trouvant à l’extrémité de la pièce, une table remplie de gâteaux. C’est l’heure du goûter à table!!!
Quelques muffins après, je reprends là route en n’oubliant pas de prendre quelques cookies et une canette de jus de fruit pour la route. Tous les étages visités je me trouve sur une passerelle où je surplombe une des galeries marchandes que j’avais déjà visitées, au tout début de mon séjour, dans cette galerie, se trouve le morceau du mur de Berlin que j’avais photographié (cf: Tags). Je traverse la passerelle et me retrouve à l’entrée de l’hôtel.
Retour dans la rue, où le soleil se couche, n’ayant pas mon pied, je ne pourrai pas faire de belles photos de nuit, je décide donc de reprendre la route du retour. Mais vu que le temps c’est rafraîchi, je fais la route par les méandres de la ville souterraine.

Je retourne dans le palais des congrès, puis passe dans le complexe Desjardins, qui se trouve être un grand centre commercial, une grande partie du complexe est réservée aux boutiques de snack, on peut juste prendre son café, ou manger indien, mexicain, chinois, américain,… toutes les enseignes possibles sont représentées. Au devant de celles-ci un grand espace de tables permet de manger sur place, avec le froid dehors, les tables sont envahies. On trouve beaucoup de personne âgées chinoises, étant donné que le complexe est collé au Quartier Chinois. Je fais plusieurs photos à l’intérieur (craquement) puis continue ma route pour arriver sous la place des Arts, où se trouve le métro, je pourrais continuer encore mon parcours de taupe, mais cela m’éloignerait de chez moi, car rien ne va plus au Nord. Je sors donc ici, fait le reste de la route à l’air libre, en longeant le St Laurent, pour des photos de vitrines (craquement).

Voilà ma journée se termine, il ne me reste plus qu’a reposer mes guibolles. J’espère que mes conseils de survie pour avoir des entrées aux musées gratuitement et  avoir des goûters copieux aux frais d’Intercontinental Hotels & Resorts, vous seront utiles.

Ps: pour info, de retour chez moi, mon jean avait eu le temps de se craquer davantage depuis le matin, et pour finir le trou fait maintenant bientôt 30cm, je déclare donc officiellement le décès de mon plus fidèle jean. Et remercie, la jeune fille qui m’a gentiment informé que mon boxer n’était pas beaucoup caché par mon jean, comme si je ne m’en étais pas rendu compte.

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Le Plateau

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St Laurent/Sheerbroke

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Place des Arts

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"The Silence is Twice as Fast Backwards", Jane et Louise Wilson

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Palais des Congrès

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Hôtel Intercontinental

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Complexe Desjardins

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2 réponses à “Guide de Survie

  1. Tes photos sont trop ouf !
    Je suis complétement fan !!

  2. David se met à nu ! Quel dévouement.
    Trop bons tes moyens de passer pour un journaliste dans la parade de Noël, de manger gratos dans l’hotel ou encore d’entrer dans le musée. Bravo !

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