Ostie de flat; Les Laurentide (3/3)

Bon je résume, il est 18h maintenant, je suis à 40 km de Montréal, avec un vélo crevé, pas de quoi le réparer, …

Je descends donc de mon vélo et traverse ce village, je trouve un garage, où je peux gonfler mes pneus, mais rien à faire 10 minutes et ma roue redevient aussi molle. Bon je crois que demain, il ne me restera plus qu’a marcher. Je marche un maximum, et à la sortie du village, je trouve un bois au bord de la route, je m’y enfonce, car il est déjà 19h et il va bientôt faire nuit.
Je m’installe, je mange mon sandwich et dans l’heure qui suit, je tombe comme une masse.

7h, je me réveille frigorifié, c’est dingue comme la température a baissé. Bon j’ai de la route à faire donc je ne traîne pas. Je remballe tout et me voilà parti pour ma marche forcée.
Allé, 30km et je suis à la maison, me voici sur la 335, une chose qui est bien c’est que la route est toujours droite jusque Laval, je ne risque pas de me perdre jusque là.
Il me reste juste une pomme, à manger, et comme c’est la fête du travail, tout est fermé : les magasins d’alimentation que je croise, comme l’atelier de réparation pour vélo. Ça va faire 2h que je marche et là, miracle un restaurant routier est ouvert, je vais pouvoir avoir un petit déjeuner. Je m’y installe donc et prends, des œufs et des saucisses. La route va être longue donc il me faut prendre des forces. Je lis le journal tranquillement, je me sens bien ici, bizarrement je n’ai pas envie de bouger d’ici, sans doute à cause du périple qui me reste, ostie.
Un coup sur la figure dans les toilettes et me voilà prêt à marcher.

Un kilomètre à pied ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers, …. 15 kilomètres à pied ça use, ça use,…

J’ai déjà fait la moitié du chemin, toujours en levant mon pouce, en me disant qu’un pick-up aura peut être de la place pour moi et mon vélo, mais c’est peine perdue. Me voici donc sur Terrebonne, un patelin, voisin de Montréal, petite ville tranquille où rien ne se passe et où les policiers entrain de contrôler la vitesse me niaise.
En 15km le long de la route, j’ai profité de la forêt, de la campagne, maintenant me voici rendu en ville, c’est à partir de maintenant que je vais trouver les kilomètres restant longs.
Pas de rencontre, arrêts photos seulement quand je pose le sac à dos pour souffler un peu, sinon je trace ma route le plus vite possible.
Si une rencontre bien vaillante, un cycliste me voyant dans ma galère , s’arrête pour m’aider, nous cherchons la crevaison mais ne trouvons rien, tant pis je ne vais pas le retenir toute la journée, je le laisse partir. De toute manière ne dit-on pas que la marche c’est bon pour la circulation?
Laval, me voilà arrivé à mon pire cauchemar, fini la route droite, bonjour les détours.

Pour éviter de tourner en rond, je prends tout de suite le boulevard des Laurentides, en me disant que je retrouverai sûrement, un métro ou des indications en restant sur ce gros axe, c’est moche mais bon je n’ai pas le choix.
Il est 13h, l’heure de manger, je me pose dans l’herbe le long de la route, c’est un peu plate, mais je ne veux pas perdre mon temps à chercher une place. Là, une fille m’interpelle intriguée par mon sac , décidément j’aime le mode routard, ça permet de faire des belles rencontres, surtout quand c’est une belle brune comme ici.
On parle d’elle, de moi, et expliquant ma fatigue, elle propose de m’accompagner pour me mener à un métro.
C’est alors qu’un feu, démarre juste à côté, de nous. Des écorces séchées, pour alimenter la terre d’un pin du parc, s’enflamment. Les gens passent à côté, personne ne réagit. Ma guide part éteindre le feu, je rassemble mes affaires et pars la rejoindre, voilà le feu éteint, c’est alors que les pompiers arrivent. La zone est sous contrôle, nous pouvons maintenant partir pour le métro.
Nous voilà partis à l’opposé de la direction de Montréal, je m’inquiète, me demandant, si cette fille sait vraiment où elle m’emmène, nous prenons les fourrés pour arriver dans un terrain vague et là, se trouve une piste cyclable, me voilà rassuré, c’est bien là qu’elle pensait arriver.
Nous suivons donc la piste cyclable, jusqu’au métro le plus proche, enfin bon le plus proche représentait qu’en même un petit deux heures de marche. Pas sûr que c’était le chemin le plus court, mais pour sûr, il était le plus agréable, car la piste passe à l’arrière des habitations, en longeant une voie ferrée, et donc il y a pas mal de verdure, c’est l’ fun. Et puis pendant ces 2 heures, j’ai pu faire la connaissance de ma guide, qui est une musicienne, voyageuse, aimant la nature, la culture, et la mer. Elle voudrait partir en bateau en pleine mer, mais pour l’instant elle va bientôt reprendre les cours. Elle est déjà allée en Roumanie pendant plusieurs mois. Travailler pour semer des arbres dans l’Ouest. A un frère de 18ans avec qui elle habite sur Laval,…

Métro « Concorde », nous y voilà, nous nous posons un peu, échange de contacts, c’est là que l’on s’aperçoit que nous ne connaissons pas nos noms. J’apprends donc qu’elle s’appelle … ( oui j’ai un trou, c’est bon ça arrive à tout le monde, son prénom n’était pas courant)  et nous nous séparons.
15 minutes passent et me voilà à Jarry, plus que 5 minutes et me voilà chez moi.

Yes, je suis enfin arrivé, merci.
Je dépose tout, et fais couler un bain, dans lequel je reste 2h, l’eau chaude, me fait un bien fou, je peux me détendre enfin.

Demain boulot, vivement mon jour de congé pour me reposer, c’est trop pénible les fins de semaine de 3 jours.

Fin.

Mon chez moi juste déplié

Mon chez moi juste déplié

Mon chez moi, 4 minutes aprés, vive les tentes bivouacs.

Mon chez moi, 4 minutes après, vive les tentes bivouacs.

07Septembre30

Terrebonne

Terrebonne

07Septembre03

4 réponses à “Ostie de flat; Les Laurentide (3/3)

  1. Rho! Tu as oublié le prénom mais avec l’échange des coordonnées tu vas pouvoir te créer l’occasion de t’en rappeler ? 😉

    Intéressant ce séjour ! Même si un pneu à plat ça peut paraitre moche (la prochaine fois prends le nécessaire :-b), tu as pu faire une rencontre originale ! vive le karma !

    amuse toi !

    à bientôt

  2. andré Brazeau

    Oui je me souviens que tu me disais que tu avais fait des kilometres et des kilometres à pieds et ton discour est venu me chercher comme si je te trouvais comme tu étais, un jeune homme plein de réalité et aussi de rêve et tu ne m’as jamais déçu car tu as fais tout ce que tu as dit et c<est bien ainsi!!!

  3. andré Brazeau

    J,aime beaucoup la fa]con dont tu relates ton v/cu…,

  4. andré Brazeau

    Tes photos sont fortes et belles.,

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