St Hippolyte; Les Laurentides (1/3)

La fête du travail,  ici, c’est le 7 septembre, un lundi, ce qui fait une fin de semaine de 3 jours, et miracle il est prévu du beau temps.
Ça fait 3 semaines que je suis parti en vélo dans le Sud, et j’avais hâte de pouvoir repartir dans un trip comme ça, ces trois jours seront donc trois jours d’aventure. Cette fois-ci je pars vers le Nord, direction St-Hippolyte, pourquoi là-bas? car il y a de la forêt et plusieurs lacs aux alentours, ces deux raisons me suffisent amplement.

Vendredi, je prépare tout mon barda, en prévoyant un pull, car les nuits se rafraîchissent, rechargement de mes appareils photos et voilà je suis prêt à partir dès le réveil, Samedi matin.

9h30, me voilà parti vers la nature québécoise, mais avant ça il me faut arriver à sortir de Montréal et ça en vélo, c’est pas le plus simple, aucune indication, je ne comprends pas qu’avec autant de cyclistes, il n’y ait pas plus d’information sur les pistes cyclables, j’ai l’impression que l’on ne pense qu’aux gros chars et à leur indiquer l’autoroute, pour le reste démerdez-vous.
Pour sortir de Montréal, il faut passer par Laval, la banlieue Nord de la Ville, de là, il me faut trouver la route 117, j’ai une carte routière, mais l’échelle est trop grande donc je n’ai pas toutes les rues de Laval, je tourne donc un peu en demandant mon chemin, aux rares personnes que je croise dans cette antichambre de l’enfer qu’est Laval, en gros pour vous situer, c’est du béton à en perdre haleine, pensez à tout le négatif que peut être une ville, et je vous souhaite bienvenue à Laval. Gros axes routiers, gros centres d’achats,…

Au bout d’un moment je vois un panneau, indiquant la 117, enfin je vais pouvoir sortir d’ici.
La 117 est la route des pionniers, c’est donc un axe important du Québec pour se rendre dans le Nord, qui dit axe important dit circulation, ça me navre un peu, mais bon je ne sais pas si il y a une piste cyclable qui la longe et c’est la route là plus directe pour m’emmener à St-Jérôme, je prends donc mon mal en patience en imaginant les paysages qui me tendront les bras plus tard.
Je roule donc sur le bas côté, en me faisant une pause, pour manger, j’ai perdu beaucoup de temps sur Laval donc il est déjà midi, mais manger au bord de la route n’est pas super agréable donc je prends quelques bouchées et repars, en pensant manger sur St-Jérôme. Entre temps, je vois des Mustangs en vente, ça donne envie de faire un échange avec mon bicycle, mais je doute, que ça marche.

St-Jérôme, j’ai déjà fait plus de la moitié du chemin, mais le plus dur reste à venir car le reste de la route est vallonnée, donc mes cuisses vont pas mal travailler, je trouve un parc, et prends le temps de reprendre des forces, en mangeant mon casse-dalle que j’avais commencé. Je ne suis pas seul, à ma table, un chat joue l’incruste, je lui laisse un peu de thon et entame une sieste, pendant que lui fait sa toilette.
Il fait beau, il fait chaud, ça donne envie de rester là allongé sur l’herbe mais je dois reprendre la route. Pour la suite de la route, je dois quitter la 117, pour prendre la 333 à la sortie de la ville, à partir de là, la montée commence, dès le début la route grimpe légèrement, jusqu’à une côte plus coriace, avec mes 20kg sur le dos, et les 50km dans les jambes, je lutte pour monter, ahhhhhhhhhhh, voilà je suis en haut, mais la satisfaction est de courte durée, car à quelques mètres une autre côte me défie. Après plusieurs montées, la descente se fait sentir, je me repose les jambes en profitant de la vitesse, mais je crains le pire, à devoir remonter prochainement une autre côte, pour finir il n’y a plus rien, la route monte, mais en pente légère, jusqu’à mon premier lac, un petit, mais je suis déjà content d’être venu. Depuis que j’ai quitté St-Jérôme, je suis en forêt, et j’ai la banane, j’ai l’impression de profiter vraiment de mon séjour à être là dans la nature, plutôt que rester  à Montréal.
Je continue mon ascension, et les panneaux indiquant des lacs se succèdent, mon cœur me dit de les voir tous, mais mes jambes me conseillent d’aller à St-Hippolyte avant tout. J’ai encore deux jours devant moi donc, je vais me rendre le plus loin aujourd’hui et demain, je profiterai tranquillement de visiter un à un les lacs dans les alentours.
Me voici, à St-Hippolyte, pour y arriver, j’ai du me faire une autre côte, mais j’y suis maintenant. Bon rien d’exceptionnel, c’est un petit village, avec une rue principale et un carrefour, mais il a aussi le Lac Monrency, je profite donc d’une pause au bord du lac, et sors de la ville, pour me rendre à mon but véritable, le Lac de Achigan, où j’espère trouver un coin pour ma tente.
Ce lac est le plus grand dans le coin, il se trouve dans une cuvette, entouré de forêts, avec deux îles au milieu. Je fais donc le tour du lac, mais la route est en hauteur, je ne vois donc pas si il y a une place au bord de l’eau, je prends donc une route privée pour me rendre compte, qu’en fait tous les bords, sont privés, Nonnnnnnnnnn!!!!
Je reprends la grande route et vois une trouée dans la forêt, je pense que je vais trouver une place tranquille, mais au bout du compte, je tombe dans le jardin d’une maison. Je continue mais je me retrouve tout le temps sur des terrains privés. TABARNAK!!! Où est passé mon Canada sauvage????
A force de déception, je remonte dans la forêt, il n’y a plus de chemin, mais tant pis, je prends mon vélo sur l’épaule et grimpe, grimpe, grimpe, à la recherche d’un endroit plat où je pourrais poser ma tente, je ne serais pas au bord de l’eau, mais je serais en forêt et ça n’est pas plus mal à vrai dire.
Après avoir grimpé pendant un peu moins d’une heure dans la forêt avec mon vélo me scindant l’épaule, je trouve un carré plat, pile, la place pour ma tente, et à côté un gros rocher. J’ai enfin trouvé mon chez moi.

Malheureusement, j’ai oublié de prendre mes allumettes, je ne pourrais pas faire un feu, sur mon rocher, mais j’en profite tout de même pour m’y reposer en contemplant le ciel, en écoutant les bruits de la forêt. J’installe ma tente en contrebas du rocher puis l’escalade pour y manger, et attendre le coucher de soleil, avec mon appareil, ma radio, et une grille de mots croisés. Je pensais rester là pour regarder les étoiles, mais la fatigue et le froid s’emparent de moi, je rejoins donc mon cher sac de couchage.

à suivre,…

07Septembre

Itinéraire

Route 117

Route 117

St-Jérôme

St-Jérôme

07Septembre27

Lac Bleu

Lac Bleu

Mon chez moi

Mon chez moi

07Septembre24

07Septembre23

Coucher du Soleil

Coucher du Soleil

Laisser un commentaire